Granville tient tête à l’Olympique de Marseille

« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace » : cette formule de Danton pourrait être celle des joueurs de l’US Granville en cette folle soirée du 3 mars 2016.

Rendez-vous compte : l’US Granville joue pour la première fois de son histoire un quart de finale de la Coupe de France ! Et comme les choses sont bien faites, ils jouent contre le mythique Olympique de Marseille, qui avec ses 10 Coupes au compteur, est alors le club recordman de l’épreuve.

Folle soirée ? Tous les ingrédients sont réunis : 20 000 spectateurs au stade d’Ornano de Caen, plein comme un œuf et tout acquis à la cause granvillaise, 150 journalistes accrédités (la tribune de presse est prévue pour 50 max !) … et 4 niveaux de différence entre les deux équipes.

L’US Granville peut-elle créer l’exploit ? Son capitaine, Matthias Jouan, l’a déjà fait en 2012 quand il jouait à Quevilly et que les banlieusards rouennais, en quarts de finale, avaient battu… l’O.M. Alors pourquoi pas cette fois-ci ?

Une flamboyante course-poursuite

Car de l’audace, les joueurs granvillais en montrent dès le coup d’envoi. Ils savent que s’ils emballent le match tout de suite, ils ont une chance… sur 1 000 de l’emporter. Alors, ils y vont crânement, jouant sans complexes, sollicitant Mandanda, le gardien marseillais, dès la 4^e minute.

Le premier feu d’artifice passé, c’est Marseille qui passe à l’attaque. Mais Jérémy Aymes multiplie les arrêts devant les attaquants de l’O.M. et permet à son équipe de se maintenir à flot, atteignant la mi-temps sur un 0-0 mérité : encore de l’audace.

Au retour des vestiaires, Marseille appuie sur l’accélérateur, et en quatre minutes trouve la faille par son attaquant Batshuayi. Gros coup de mou granvillais qui manque de sombrer. Mais bon coaching de Johan Gallon qui fait rentrer Lambard et Coutant pour les 25 dernières minutes. Les Granvillais entament alors une flamboyante course-poursuite, faisant lever d’Ornano à plusieurs reprises : têtes de Lemonnier et Musina frôlant la transversale, Jégu partant tout seul au but et stoppé irrégulièrement, coup franc de Jouan capté par Mandanda. Toujours de l’audace.

Au coup de sifflet final, les Granvillais quittent la pelouse de d’Ornano, épuisés, mais fiers. C’était le match de leur vie.