Depuis son départ de Dieppe à l’adolescence, Julien Luciani (1, 92 m pour 108 kg) a bien grandi. Après le Dieppe UC, il a notamment porté les couleurs de Vernon puis du centre de formation de Cesson-Rennes. Depuis trois ans, il évolue à Pontault-Combault en Divison 2 française. Cependant, sa belle trajectoire va se poursuivre vers les sommets la saison prochaine en affrontant des joueurs internationaux.
» Une forme d’aboutissement… «
Formé au Duc sous l’égide du regretté Sébastien Léger, de Valentin Glatigny et de Delphine André, Julien Luciani n’a pas oublié ses racines : « Dès que je reviens, je profite de moments en famille et je retrouve des amis dont les handballeurs. D’ailleurs, dès que je le peux, je vais voir les matches du Duc à la Maison des Sports. »
Repéré sous le maillot jaune et bleu, il a rejoint Vernon pour intensifier sa formation puis le centre de formation de Cesson-Rennes durant trois ans et enfin Pontault-Combault (une saison comme stagiaire-professionnel et deux saisons comme professionnel).
« Je viens de signer professionnel à Chartres pour une durée de deux ans, se réjouit Julien Luciani. J’avais déjà joué quelques petits bouts de matches lorsque j’étais plus jeune avec Cesson-Rennes, mais pas du tout avec le même statut. La saison prochaine, je devrais réellement découvrir ce niveau en ayant du temps de jeu. »
Il va donc affronter des joueurs internationaux répartis notamment dans les clubs majeurs français que sont le Paris SG, Nantes, Montpellier, Toulouse, Saint-Raphaël ou encore Dunkerque.
« Quand on est sportif, on est compétiteur et c’est une forme d’aboutissement d’évoluer au plus haut niveau. Et l’avantage, à Chartres, c’est que ce n’est pas trop loin de Dieppe, sourit Julien Luciani. La route est assez facile pour venir et la famille sera souvent présente… »
Efficace dans le jeu d’attaque
Auteurs de belles statistiques cette saison, Julien Luciani s’est inscrit dans une progression constante depuis qu’il a quitté les bords de la Manche : « Je sors d’un 5 sur 7 (5 buts inscrits en 7 tirs) lors de mon dernier match contre Sarrebourg en Division 2. Défensivement, nous évoluons en 0-6 de zone. »
Ce qui a plu aux dirigeants chartrains pour engager Julien Luciani, c’est son « efficacité aux shoots dans le jeu d’attaque, la hargne démontrée sur le terrain et globalement (son) profil de pivot en mouvement qui est bien présent dans le jeu et obtient notamment des penalties ».
« J’ai surtout progressé défensivement »
« J’ai surtout progressé défensivement et c’est encore mon principal point d’amélioration, ajoute Julien Luciani. Offensivement, c’est également beaucoup mieux. Je me crée davantage d’occasions et je marque plus ».
Quand il regarde devant lui et pense à la carrière de l’autre handballeur dieppois professionnel Timothey N’Guessan (32 ans) qui évolue toujours à Barcelone, mais a annoncé prendre sa retraite internationale en octobre dernier, Julien Luciani n’a plus qu’une marche à gravir. C’est évidemment la plus difficile, celle qui mène à l’équipe de France, qu’il a connu chez les U21.
Serein, le Dieppois ne veut pas brûler les étapes et indique devoir « poursuivre le travail. L’équipe de France A, ce serait très très beau mais les places sont chères. Je vais d’abord devoir bien figurer en Division 1. Tout va se jouer lors des deux prochaines saisons, sachant que de nombreux et très bons pivots sont installés chez les Bleus. »
Soigner un doigt luxé…
Enfin, sa priorité du moment, c’est de soigner un doigt luxé suite à une blessure survenue en tout début de semaine en retombant à l’entraînement. Cette petite fracture va l’écarter des terrains pendant deux petites semaines et elle survient après une opération du coude en décembre. Julien Luciani conserve son mental d’acier. Il a bien compris que c’est aussi ça, le métier de pivot professionnel !
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