Gaëtan Hardouin a souvent répété depuis le début de la saison que son équipe avait été considérablement rajeunie par rapport à l’an dernier. L’entraîneur du FCEH a été en partie comblé au mois de décembre 2024, quand son club a enregistré la signature de Rachid El Himri.
Le milieu offensif âgé de 37 ans avait commencé la saison à Tourlaville, mais il a décidé de changer pour des raisons pratiques. « J’habite à Equeurdreville, donc c’est plus simple pour moi », confie simplement le Franco-Marocain, peu enclin à faire des déclarations fracassantes.
Après avoir joué plusieurs années en National 3, sous les couleurs d’Alençon et Cherbourg, il avait rangé ses crampons la saison dernière.
J’avais été dégoûté par la rétrogradation de l’ASC, j’ai choisi de me déconnecter du foot… Mais ça a fini par me manquer.
« Physiquement, c’est plus dur ! »
Rachid El Himri a alors repris une licence à l’AST, l’un de ses autres anciens clubs, mais son passage n’a été que de courte durée. Il a disputé un seul match, avec l’équipe réserve. « Je suis rentré tard de vacances, au mois de septembre, et c’était compliqué de gérer mon travail et les entraînements. »
A son arrivée au FCEH, il a d’abord joué une mi-temps avec la « B » contre Pointe Hague mi-décembre, avant d’intégrer l’équipe première pour le match de Coupe de Normandie à Rocquancourt (victoire 5-0) puis la lourde défaite en championnat à Vire « B » (4-0), il y a deux semaines.
« Après avoir passé une année sans jouer, je ne suis pas encore à 100 %. La technique est toujours là, mais physiquement c’est plus dur ! », sourit Rachid El Himri, qui a retrouvé à Equeurdreville des têtes connues comme Pierre Le Roux ou Vincent Pasquier, côtoyés à Cherbourg.
Objectif maintien en Régional 1
Les deux milieux offensifs doivent désormais trouver des automatismes sur le terrain, afin de ne pas se marcher sur les pieds. « C’est vrai qu’avec Vincent, on évolue au même poste, mais je peux jouer un peu partout. Je viens d’arriver, on va prendre nos marques petit à petit. »
Avec son vécu, Rachid El Himri a conscience qu’il va endosser un rôle important au sein du vestiaire équeurdrevillais. « Il y a beaucoup de jeunes dans l’équipe, je vais essayer de leur transmettre mon expérience. »
Avant-dernier de R1 à mi-championnat, le FCEH va devoir cravacher pour assurer son maintien. « L’objectif est compliqué, mais pas impossible. » Cela passe par une victoire ce samedi 31 janvier 2025 à domicile contre Saint-Lô « B », la lanterne rouge. « Il faut absolument gagner contre un concurrent direct. » Et pourquoi pas rêver d’un derby en R1 la saison prochaine contre son ancien club, Cherbourg…
Rachid El Himri, l’expérience qui manquait au FCEH
– Encadré
« Il peut nous apporter son vécu »
Gaëtan Hardouin se dit ravi par l’arrivée de Rachid El Himri dans son équipe. « C’est un joueur qui peut nous apporter son vécu, son expérience du haut niveau puisqu’il a évolué plusieurs saisons en N3 », rappelle l’entraîneur du FCEH, persuadé que sa recrue « va revenir rapidement à un bon rythme », après avoir passé une année blanche. Le fait que Vincent Pasquier et Rachid El Himri évoluent au même poste n’est pas une contrainte, selon le technicien équeurdrevillais. « Il n’y a pas d’embouteillage, au contraire s’ils peuvent nous faire bénéficier chacun de leurs qualités, c’est une bonne chose. Vincent est plus dynamique, plus explosif, tandis que Rachid est plus dans la vision du jeu et la technique. » Gaëtan Hardouin compte sur ces deux joueurs, entre autres, pour battre Saint-Lô « B » aujourd’hui à Jean-Jaurès. « La victoire est obligatoire pour continuer à espérer. En plus, avec les matches reportés, on peut mettre la pression sur certains concurrents directs pour le maintien. »
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