Et si le Stade Briochin (Côtes-d’Armor) montait en National à l’issue de la saison ? Saison durant laquelle il a surtout fait parler de lui grâce à ses exploits retentissants face au Havre, Annecy et Nice en coupe de France.
Depuis l’élimination face à l’ogre parisien, c’est en championnat que l’équipe se distingue.
« Nous avons vite été remis dans le bain. Trois jours après le PSG, nous avons reçu Blois à domicile devant peu de monde et sur un terrain catastrophique. Les 20 premières minutes ont été dures pour les joueurs et pour le staff », reconnaît Guillaume Allanou, l’entraîneur.
Petit Poucet, encore
Face à Dinan-Léhon, les coéquipiers de Christophe Kerbrat ont enchaîné une sixième victoire consécutive toutes compétitions. Avec 44 points, ils pointent à la deuxième place du classement, à une longueur de Saint-Malo.
Je ne veux pas parler de montée en National. C’est prématuré.
« Nous faisons une bonne saison mais, aujourd’hui, Saint-Malo et Bordeaux sont plus armées que nous. Dans ce groupe de six prétendants à la montée, nous sommes le Petit Poucet. »
En mode diesel
Observons la trajectoire des résultats de l’équipe. Un début de saison poussif avec un seul succès lors des six premières journées. Deux victoires consécutives face à Locminé (1-0) et au Poiré sur Vie (0-2) et une mauvaise surprise contre le Stade Poitevin (1-2) début novembre.
Puis, les joueurs de Guillaume Allanou, parvenant à accrocher Bordeaux à l’extérieur (0-0) et à s’imposer à Saint-Malo (1-2) après leur victoire contre Annecy en coupe, n’ont plus concédé de défaite jusqu’au 8 février.
« Le déclic s’est produit à l’issue de la défaite à Granville. Nous avons fait les cons. Nous menions deux buts à zéro et nous avons perdu. »
Pour sûr, la coupe a permis au Stade d’entretenir une certaine dynamique. « Nous nous sommes sentis plus costauds. Nous avons gagné en confiance et elle nous a fait comprendre que nous sommes capables de renverser des situations à notre avantage. »
Tout roule
Quelques jours après s’être offert le scalp de Nice, les Bretons ont eu du mal à enchaîner et se sont inclinés deux fois.
Mais depuis leur victoire face à Granville obtenue sur le terrain de Lannion (6-2), tout roule : 6 victoires, 11 buts marqués avec 7 buteurs différents (!) (Benjamin Angoua, Mathéo Ntumi, Aimeric Gomis-Maillard, Hugo Boutsingkham, Guillaume Beghin, James Le Marer et Karim Achahbar) et 4 buts encaissés.
Le Stade Briochin ne dépend pas d’un seul homme et le danger peut venir de partout. « C’est ce que je souhaitais dès le début », assure Guillaume Allanou. « Nous n’avons pas les moyens d’avoir un buteur à 15 ou 20 buts. De plus, le jour où il est blessé ou en méforme, le rendement offensif en pâtit. Je préfère avoir quatre buteurs à huit buts. »
Dynamique positive
Sur les 15 dernières journées, le Stade Briochin a récolté 33 points. Saint-Malo et Bordeaux, ses principaux concurrents, sont à la traîne avec 22 et 23 points.
Les Malouins alternent le chaud et le froid (3 victoires en 2025) et les Girondins ont sombré entre février et mars (5 défaites consécutives).
Les deux équipes s’affrontent ce samedi 12 avril. « Bordeaux est obligé de battre Saint-Malo. En cas de victoire, ils pourraient revenir à la troisième place à trois points d’eux. Tout peut être bouleversé en l’espace de deux journées. De notre côté, nous nous focalisons sur Bourges, notre prochain adversaire qui cherche à nous rejoindre au classement. C’est un match couperet. »
Samedi 19 avril, le Stade Briochin recevra les Marine et blanc au mythique scapulaire. La fin de saison s’annonce palpitante.
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