Il ne comprenait pas vraiment ce que lui voulait l’automobiliste. Qui le suivait quand il tournait. Qui le doublait par la piste cyclable avant de piler devant lui. Qui le laissait repasser, avant de le coller. À Toulouse, ce qui ressemblait de prime abord à une « chicaille » routière a bien failli virer au drame.
Une scène digne d’un film de Schoendoerffer
Dimanche 6 avril 2025, vers 22h30, quartier Saint-Cyprien. L’homme au volant s’arrête au feu rouge. Dans le rétro, il aperçoit soudain son antagoniste du bitume s’extraire de son habitacle et venir à sa rencontre de manière véhémente.
« Il ne s’est pas démonté et est sorti à son tour », relate une source policière d’Actu Toulouse. Il fait face à une femme d’une petite trentaine d’années. Dans sa main, un pistolet automatique. « Elle a brandi l’arme et lui a posé le canon sur la tête », soupire notre source, tandis que la passagère de l’excitée hurlait un glaçant : « Fume-le ! ».
Il parvient à la désarmer
Âgé de 32 ans, l’homme mis en joue a fait preuve d’un sang-froid étonnant. D’un geste brusque, il parvenait à écarter le bras de la femme. L’arme tombait au sol. Il mettait un pied dessus, s’en saisissait et s’engouffrait dans sa voiture pour fuir. En furie, elle se jetait sur sa voiture et arrachait ses essuie-glace.
« Il a immédiatement alerté police-secours. Un équipage de la BAC a pris le relai ». Grâce au signalement donné, la voiture dans laquelle circulaient les deux jeunes femmes a été rapidement repérée dans Toulouse.
Le pistolet automatique était chargé
« Elles se trouvaient chacune sous l’emprise de l’alcool. Cinq bonbonnes de cocaïne ont été retrouvées dans l’habitacle, ainsi que deux couteaux », éclaire notre source.
Conduite en état d’ivresse, port d’arme prohibé, violences avec arme. La conductrice, âgée de 29 ans et sa passagère de 26 ans, ont été placées en garde à vue au commissariat. Détail glaçant de l’affaire : le pistolet automatique n’avait rien de factice. Et son chargeur – engagé – était garni de munitions de 7,65 mm.
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