Deux hommes de 31 et 41 ans ont été jugés par le tribunal du Mans (Sarthe) mardi 8 avril 2025 pour des violences survenues au Mans le 3 avril dernier.
Une bagarre entre le commerçant et les personnes sans domicile fixe au Mans
Jeudi 3 avril 2025, à 17h35, la police est intervenue chez un commerçant du centre-ville du Mans (Sarthe), où une bagarre a eu lieu entre ledit commerçant et, manifestement, deux individus. Le commerçant explique que deux personnes sans domicile fixe étaient adossées à la devanture de son commerce, qu’elles étaient très bruyantes et que, lorsqu’il leur a demandé de partir, la situation s’est envenimée et des insultes ont fusé.
Il ajoute qu’une canette de bière a été jetée dans son établissement par l’un des deux individus, qu’il a alors fermé sa porte avant d’appeler la police, mais que les deux hommes ont tambouriné sur la porte de son commerce.
Une bagarre au Mans avec Batte de baseball vs mousqueton
Le commerçant raconte ensuite que, face aux coups portés sur la porte vitrée de son établissement, il s’est saisi d’une batte de baseball et est sorti pour faire cesser les violences.
C’est alors qu’un chien aurait été lancé contre lui… mais que l’animal en aurait profité pour s’enfuir ! La rixe s’est engagée à coups de batte de baseball et de… mousqueton de laisse de chien.
Devant le tribunal, les deux prévenus ont donné une version différente des faits. Âgés de 31 et 41 ans, sans domicile fixe, tous deux connus de la justice, les hommes ont expliqué qu’ils avaient été insultés par le commerçant, lequel les aurait menacés avec sa batte de baseball.
« Moi, je voulais juste protéger mon local »
L’un d’eux a contesté toute violence envers le commerçant, affirmant qu’il s’était contenté de jeter un œuf sur la devanture du commerce.
» Je voulais juste protéger mon local « , a déclaré le commerçant, un homme mince, crâne rasé, cicatrice récente sur la tête, vêtu d’un complet veston gris.
» On n’est pas sur une action de défense, on est sur une action d’attaque « , a déclaré l’avocate de la victime, qui a rappelé qu’un chien avait été lancé sur son client, bien que celui-ci ait ensuite décidé d’ » aller faire sa vie « , selon un témoin.
L’avocat de la défense, pour sa part, a demandé de ramener le dossier à ce qu’il est réellement, et a plaidé la relaxe pour le plus âgé des prévenus.
À l’issue du délibéré, le plus âgé des prévenus a été relaxé. Quant au plus jeune, après une requalification partielle des faits, il a été condamné à 100 euros d’amende pour les dégradations, ainsi qu’à 4 mois de prison avec sursis probatoire d’un an pour les faits de violences.
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