Jeudi 13 février 2025, Clément*(48 ans) a été extrait de la maison d’arrêt afin de comparaître en correctionnelle devant le tribunal judiciaire de Caen (Calvados).
Des menaces de mort réitérées à Esquay-Notre-Dame
Il devait y répondre de menaces de mort réitérées à l’encontre de sa conjointe de mai à novembre 2024 à Esquay-Notre-Dame, dans l’agglomération caennaise. N’ayant pas respecté un contrôle judiciaire prononcé le samedi 16 novembre 2024, l’homme a été placé en détention provisoire.
« Si la balle n’est pas pour moi, elle est pour toi »
Dans la soirée du jeudi 14 novembre 2024, une dispute éclate entre Clément et sa femme Anne*. Menaçant de se suicider, l’homme se serait emparé d’un fusil avec lequel il aurait finalement braquée sa conjointe.
Si la balle n’est pas pour moi, elle est pour toi.
Une des filles du couple parvient à le désarmer. Le taux d’alcool relevé par les gendarmes est de 1,42g par litre de sang.
Malgré l’interdiction, il se présente deux fois au domicile de sa conjointe
Placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement, Clément a interdiction de port d’arme et de contact avec Anne. Malgré cela, en décembre, il se présente à son domicile. Ce qui va donner lieu à un rappel à la loi, mais l’événement va se reproduire en janvier 2025. Et cette fois-ci, il sera ordonnée une détention provisoire.
Il aurait perdu les pédales en apprenant que sa femme le trompait
Trois enfants et 25 ans de vie commune. Clément explique qu’il aurait perdu les pédales quand il a appris que sa femme le trompait. Il aurait alors placé un traceur dans son téléphone, consommé une bouteille de whisky chaque soir après le travail, multiplié les scènes et les menaces.
Il tente de justifier son comportement : « J’étais vraiment tout seul ». Depuis, il certifie avoir admis la séparation et demande pardon à sa famille. Anne est particulièrement impactée par ce qu’elle a subi et ne désire qu’une chose : vivre tranquille.
« Tendances paranoïaques exacerbées par l’alcool »
Au niveau judiciaire : Clément a deux condamnations relatives à la drogue et à l’alcool. Au niveau psychiatrique : tendances paranoïaques exacerbées par l’abus d’alcool et de cannabis (Clément ayant étant consommateur durant plusieurs dizaines d’années).
Le procureur lui fait remarquer que si son épouse l’a trompé, « c’était peut-être aussi à cause de ses addictions ».
Une peine mixte prononcée
Le tribunal va suivre le ministère public : 8 mois d’emprisonnement dont 4 mois avec sursis assortis de 24 mois de sursis probatoire avec obligation de se soumettre à des soins psychologiques, une interdiction de contact et de paraître au domicile de la victime, une interdiction de détenir ou de porter une arme durant trois ans avec confiscation du fusil. Préjudice moral : 1 800 euros. Frais d’avocat : 900 euros.
*prénoms d’emprunt
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