Quel bilan dressez-vous de votre action à un an de la fin de votre mandat ?
Je suis très fière d’avoir décroché l’homologation « Petite cité de caractère », qui est le fruit d’un travail de deux ans. L’objectif est de suivre un programme pluriannuel de rénovation des bâtis publics ou privés. C’est aussi un travail important sur la participation citoyenne. L’idée est de sortir de l’image d’une ville-musée, et de tout faire pour les habitants se sentent bien dans leur commune et se l’approprient. Pour cela, il faut organiser des espaces de rencontre et être à l’écoute des habitants. Nous avons appris à communiquer avec eux pour monter ce dossier de candidature. Depuis, nous sommes même cités comme référence par le jury.
Quel regard portez-vous en fin de ce premier mandat sur l’héritage laissé pendant près de 30 ans par votre prédécesseur, Pierre Rambour ?
La commune a été très bien gérée et est très saine. C’est ce qui nous a permis d’avancer assez facilement sur ce nouveau mandat. Nous sommes aussi partis sur de bonnes bases, notamment en ce qui concerne la zone d’activité. Certes elle n’est toujours pas remplie par les entreprises, mais tout est prêt pour garantir l’attractivité économique de la commune. Ce qui a changé peut-être est la volonté de consulter plus régulièrement les habitants. C’est aussi une nouvelle démarche plus appuyée en ce qui concerne l’environnement, avec un travail sur la Troesne et le canal. Nous sommes traversés par l’eau sur la commune et nous avons signé une étude au mois de décembre avec le Syndicat Mixte du Bassin de l’Epte pour essayer de comprendre d’où viennent les dysfonctionnements car par moments, l’eau diminue de façon très importante.
« Nous avons su évoluer sur la question écologique »
Vous avez commencé votre mandat avec deux groupes d’opposition face à vous. Au fur et à mesure des années, vous êtes parvenue à trouver la voie de l’apaisement et même à travailler ensemble. Comment avoir réussi à apaiser les tensions plutôt virulentes au départ notamment sur les questions écologiques ?
Je pense qu’ils ne nous connaissaient pas et notre sensibilité a sans doute évolué aussi. Le rapprochement s’est fait dans les deux sens de façon assez intelligente je pense et aujourd’hui, nous nous retrouvons sur beaucoup de choses. Nous avons su aussi très vite stopper certains projets hérités de la mandature précédente, comme celui du parking de la plaine du Moulin Baudet. On s’est rendu compte que ce n’était en effet pas viable et nous avons au contraire tout fait pour classer cet espace en zone naturelle. Tout ce que l’on construit désormais est en perméable. Nous avons su évoluer sur la question écologique. C’est un vrai mandat de transition, dans tous les sens du terme.
Les derniers mois ont été marqués par de nombreux travaux dans le centre-ville de Chaumont-en-Vexin. Où en est-on du planning des chantiers ?
Nous avons été avec les élus de la communauté de communes du Vexin-Thelle depuis le début des travaux aux côtés des commerçants du centre-ville pour leur montrer que nous n’ignorions pas les difficultés rencontrées. Par ailleurs, nous avions prévu de libérer les rues des travaux aux abords des fêtes de fin d’année, ce qui a été fait. Tout a été réalisé dans la rue de l’Hôtel de Ville avec la réhabilitation du réseau d’assainissement et d’eau potable. Dans la rue Pierre-Budin, le réseau d’assainissement a aussi été bouclé et il reste à réaliser le raccordement à l’eau potable chez les habitants. Ces derniers travaux se feront par tranche jusqu’à une fin définitive de chantier si tout va bien au début du mois de mars.
Quels autres grands chantiers ont été réalisés sur ce mandat ?
En dehors du parking aménagé rue Augustin Auger, l’agrandissement de la cantine a été le projet du mandat puisqu’il a nécessité un budget important de 3 millions d’euros, subventionnés par la Région, le Département et l’État. Le chantier a aussi permis de réaliser des salles dédiées au périscolaire, mises à disposition du centre social. Nous avons par ailleurs fini d’enfouir tous les réseaux et nous avons passé l’éclairage de la commune en LED. C’est un mandat qui a été émaillé de travaux. Même si ce n’est pas toujours populaire, il faut bien les faire !
« Chaque habitant doit pouvoir venir en centre-ville sans prendre sa voiture »
Quels sont les projets importants pour l’année qui s’ouvre ?
Nous allons réaliser une voie douce qui relira le parc de la foulerie à Rebetz. Elle comprend un projet de passerelle qui passera au-dessus du canal de Marquemont et qui rejoindra les jardins potagers. Cette voie rejoindra enfin l’arrière du nouveau lotissement du Préville. L’idée est de ne pas mettre de côté les nouveaux habitants qui arrivent sur notre commune dans des lotissements un peu excentrés. Chacun par un chemin ou une route agréable doit pouvoir venir en centre-ville sans être obligé de prendre sa voiture, et ne pas se sentir exclu. Les travaux se feront en deux parties car la voie douce traversera une zone humide, et que nous sommes attentifs à la biodiversité dont ne manque pas notre commune. Un groupe de travail et de réflexion a été monté sur le thème des mobilités douces. Il est composé pour moitié d’élus et pour autre moitié de citoyens issus pour beaucoup du monde associatif. Il devra aussi réfléchir aux aménagements dédiés aux vélos. Nous avons par ailleurs recruté un responsable des services techniques pour accompagner le développement de la commune.
La commune de Chaumont-en-Vexin continue à attirer de nouveaux habitants. Quels sont les programmes de construction de logements en cours ?
Il y a d’abord le projet en cours rue Emile Deschamps. Il y a aussi le projet de réhabilitation de la friche de l’ancien ferrailleur face à la gare et le futur béguinage à la place de l’ancienne piscine, pour des résidents seniors, grâce à la vente du terrain par la municipalité. C’est une vraie attente de la part de certains de nos habitants âgés. Il y a aussi un projet sur l’ancienne friche en direction de la plaine des sports. Nous avons essayé de tenir des exigences de mixité avec des offres complémentaires de locations, ventes, de logements sociaux ou encore de logements pour seniors… Le but est que tous se sentent intégrés à la vie chaumontoise, et cela passe aussi par tout le travail que nous réalisons dans le cadre du programme « Petite cité de caractère ». Cela aboutira à la rédaction d’un « plan guide » qui comprendra toutes les grandes orientations vues avec les habitants pour l’avenir de Chaumont.
Serez-vous candidate à votre propre succession pour les élections municipales de 2026 ?
Oui ! Avec de tels projets, j’ai envie de continuer à avancer.
Où en est le projet de contournement de Chaumont-en-Vexin par les poids lourds, réclamé de longue date par les habitants ?
Je n’ai pas le droit de prendre un arrêté municipal pour interdire la traversée des camions car les routes empruntées par les chauffeurs dans Chaumont sont des Départementales. La communauté de communes du Vexin-Thelle va toutefois financer une étude de circulation qui analysera les itinéraires que devraient emprunter les camions s’ils ne passent plus par Chaumont-en-Vexin. En parallèle, une étude a été lancée pour sécuriser la traversée du Fayel qui reste la principale inquiétude.
Quelle politique entendez-vous mener en termes de sécurité ?
Nous avons actuellement deux agents de police municipale actuellement. Nous avons évoqué un projet de police municipale partagée avec nos voisins mais qui pour l’instant n’a pas abouti. Nous avons aussi une trentaine de caméras de vidéosurveillance sur la commune. Toutes les entrées de ville et les parkings en sont dotés.
Et ce lycée alors ? Aura-t-on vraiment un établissement qui s’implantera prochainement à Chaumont-en-Vexin ?
Nous avons le feu vert de la Région et de l’Éducation nationale. Ce dossier est très long à aboutir mais il n’y a aucune inquiétude à avoir. Il y a eu un temps l’idée d’un lycée commun avec Magny-en-Vexin et le département du Val-d’Oise. Finalement le dossier n’a pas abouti et chacun est parti dans sa propre direction, mais il n’y a pas de concurrence entre nous !
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