Lorsque la jeune femme s’est présentée spontanément au commissariat de police d’Alençon (Orne), le 5 août 2022, son attitude n’a trompé personne.
Les fonctionnaires ont donc rapidement décidé de la soumettre à un contrôle d’alcoolémie, qui révélera une imprégnation alcoolique de 2,80 g par litre de sang.
Outrage et rébellion
Un niveau presque incroyable lorsqu’on le compare à la faible corpulence de la prévenue, aujourd’hui âgée de 26 ans, et qui comparaissait en audience correctionnelle devant le tribunal correctionnel d’Alençon, jeudi 6 février 2025, pour outrage et rébellion.
Car la demande de test de la part des policiers a déclenché la fureur de l’ex Alençonnaise. Il aura fallu l’intervention de quatre policiers, deux hommes et deux femmes, pour la maîtriser et la calmer.
Adolescence chaotique
Le passé de la prévenue, analysé par le tribunal, révèle une adolescence chaotique.
En rupture scolaire et familiale, elle s’est retrouvée à la rue très jeune et a été confrontée à tous les dangers que cette situation précaire implique : alcool, drogue, mendicité, prostitution…
C’est dans ce contexte que sont intervenus les faits jugés par le tribunal.
Elle a surmonté ses addictions
Mais depuis ces faits, qui remontent donc à deux ans, la jeune femme s’est reprise en main de façon assez remarquable.
Invitée par un ami saisonnier à le rejoindre en Corse, elle a surmonté ses addictions, a trouvé un travail en CDI dans le commerce, a rencontré un compagnon et le couple s’est installé dans un appartement.
Son comportement et les attestations qu’elle produit (quittances de loyer, attestation élogieuse de son employeur) ont convaincu le tribunal que ce changement était durable.
Elle a écopé de 70 heures de Travail d’intérêt général (TIG) et devra verser 150 € de dommages et intérêts aux deux policiers qui se sont portés partie civile.
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