Vainqueur dans la douleur contre Lyon, Castres avait terminé la rencontre avec une paire 9-10 très inhabituelle. Une charnière inédite qui sera reconduite lors du match de la 17e journée de Top 14 contre Montpellier. Propulsé demi d’ouverture, le traditionnel demi de mêlée Jérémy Fernandez prend la situation avec légèreté et bonne humeur.
Une charnière inédite Arata – Fernandez pour Castres
Il est extrêmement rare que Santiago Arata et Jérémy Fernandez se retrouvent ensemble sur le terrain en même temps. Sauf pour se taper dans la main au moment d’un changement, l’un remplaçant généralement l’autre en cours de rencontre.
Cela dit, l’événement n’est pas totalement inédit, comme s’en amuse Jérémy Fernandez : « Ça nous fait rire parce que ça fait plusieurs années qu’on n’est jamais en même temps sur le terrain. Une fois, on s’était retrouvé ensemble, c’était pendant la finale (du Top 14 en 2022, ndlr). Santiago s’était retrouvé à l’aile, c’était très drôle d’ailleurs. »
Pas forcément le meilleur souvenir pour le Castres Olympique soit dit en passant (défaite 10-29). Lors de la 16e journée, les choses s’étaient en revanche un peu mieux passées pour les deux larrons qui avaient formé une charnière « new look » pendant une vingtaine de minutes.
Une paire qui a davantage d’arguments liés à sa vivacité qu’à son tonnage, comme en plaisante encore le Mazamétain : « On va prendre des repères avec Santi, c’est plaisant parce qu’on a une complémentarité. Mais la charnière, elle ne fait pas plus d’1,70m ! »
L’imperturbable Jérémy Fernandez
Il y a des gens sur qui tout semble glisser, quelle que soit la situation, quelles que soient les enjeux. Jérémy Fernandez a l’air d’être de cette trempe, lui qui fêtera sa 100e sous le maillot du CO à un poste qui, s’il y a été formé, n’est plus le sien depuis un moment. D’autant qu’il endossera également le rôle de buteur. Une pression supplémentaire ?
« Si on a peur de la pression, il ne faut pas jouer au rugby. Surtout à Castres, on se fout le palpitant tous les week-ends ! Non, ça ne me stresse pas. Quand j’ai commencé le rugby, c’est ce à quoi je voulais prétendre, devoir gérer un match avec mes coéquipiers et prendre des initiatives. Ce week-end, je vais être porté à ça, à moi de répondre présent. Je sais que je suis bien encadré, je n’ai pas de pression, c’est juste du plaisir », sourit-il.
Ancien demi d’ouverture, son entraineur en chef Xavier Sadourny est également là pour le soulager : « Ce n’est pas un cadeau de le faire commencer en 10 à Montpellier, mais on verra. On en parle après les entraînements, ce sur quoi il doit être vigilant. Mais pas plus que ça, parce que plus tu parles, plus tu peux des fois… Qu’il s’approprie le poste à sa vitesse. Et même si ça se passe mal contre Montpellier, il y aura un après Montpellier. Et ce n’est pas pour ça qu’il ne jouera plus à ce poste-là, au contraire. »
Jérémy a les qualités pour jouer à l’ouverture. Il comprend le système, il comprend les structures. Il est 10 de formation donc il va vite sur les mains, il a le leadership, c’est un mec qui est doué et c’est un gros défenseur. Il a tout pour réussir à ce poste là, ce n’est pas forcément un grand changement pour lui.
Jérémy Fernandez a donc les clés du camion. Et il est parti pour le conduire fenêtre baissée, cheveux au vent avec la musique à fond !
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