Transféré dans les derniers jours du mercato hivernal du VfB Stuttgart au Stade Rennais contre 13 millions d’euros, Anthony Rouault, qui a grandi dans le petit village de Saint-Colomb-de-Lauzun en Lot-et-Garonne, s’offre un retour en Ligue 1 avec un tout autre statut. Après avoir débuté sa carrière professionnelle à Toulouse, il a terminé vice-champion d’Allemagne et disputé sept matchs de Ligue des Champions cette saison avec le club Allemand.
Un début de carrière hors-norme à 23 ans qui est loin d’étonner ceux qui l’ont connu lors de son passage à Marmande, club du Lot-et-Garonne où il a commencé à se révéler lorsqu’il n’avait que 14 ans.
L’histoire d’un gamin qui jouait en départemental
Responsable des jeunes du FC Marmande, Frédéric Valladier se souvient lorsqu’il a repéré un jeune joueur déjà en avance sur son âge mais qui jouait en district. « Il jouait milieu de terrain à cette époque. Il a fallu le persuader de nous rejoindre à Marmande mais ça n’a pas été facile car il était attaché au club de son village. »
Il parvient finalement à le convaincre, ainsi que son papa Thierry, pour jouer au niveau régional. « C’était un garçon sérieux, méritant et bosseur. »
Un jeune joueur exemplaire qui a les pieds sur Terre
En catégorie U15 à Marmande, son entraîneur Jérôme Lebouc, ancien joueur professionnel (Laval, Vannes, Valenciennes) remarque lui aussi les qualités d’Anthony. « Il avait un sacré pied ! C’est un garçon qui a toujours eu les pieds sur Terre. »
Après un an à Marmande, il attire la convoitise des clubs professionnels. « Il était suivi par les Bordeaux et Toulouse. Finalement, les Girondins n’ont pas donné suite et le TFC l’a recruté pour jouer en défense centrale. »
Aujourd’hui, Anthony continue d’entretenir des liens avec les deux hommes qui l’ont connu jeune, comme il revient aussi dans son village et dans la région entre deux matchs.
C’est le genre de gars qui vient voir un match de district après avoir joué la Ligue des Champions quatre jours avant.
Anthony est d’ailleurs le parrain de la section sportive scolaire mixte du Lycée Val de Garonne à Marmande. « Cette simplicité qu’il dégage, c’est sa force », observe Fred Valladier. Breton d’origine, et formé à Rennes, Jérôme Lebouc se montre très confiant quant à sa signature en Bretagne. « C’est un club structuré et les Bretons vont très bien l’accueillir ! »
Des retombées financières pour les clubs du Lot-et-Garonne ?
Avec son transfert à 13 millions d’euros, Anthony Rouault pourrait faire le bonheur des clubs par lesquels il est passé.
Selon le règlement de la FIFA, une rétribution de solidarité est prévue pour les clubs qui ont participé à la formation et à l’éducation du joueur entre ses 12 et 23 ans. Marmande, ainsi que Castillonnès en entente avec Saint-Colomb-de-Lauzun à l’époque, pourraient ainsi percevoir une indemnité, 5 % par année des 5 % du montant total du transfert. Selon nos calculs, elle pourrait s’élever à 32 500 € pour Marmande, et 65 000 € pour Castillonnès.
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