Ce sont deux jeunes victimes encore profondément marquées qui ont fait le déplacement devant le tribunal de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ce vendredi 21 février 2025. Deux corps encore meurtris près d’un an après l’accident. « Mon client ressent encore des douleurs vives et invalidantes », témoigne son avocate Cassandre Férard.
C’est un ado qui ne fait plus ce qu’il veut. Il continue de prendre des médicaments antidouleurs et doit gérer ses angoisses.
Projetés en l’air, à plusieurs mètres
Ce 15 mars 2024, les deux lycéens d’Alphonse Pellé traversaient un passage piéton, dans les rues de Dol-de-Bretagne, quand ils ont été percutés par un véhicule.
Le choc a été brutal. Violent. Projetés en l’air, à plusieurs mètres, les deux corps se fracassent sur la chaussée.
85 et 75 jours d’ITT
Les deux victimes, 15 et 16 ans, présentent de multiples fractures. L’un se verra délivrer 85 jours d’ITT par son médecin. L’autre, 75 jours. « Malgré tout ce qu’elles ont vécu, les deux victimes ont eu de la chance. Les conséquences auraient pu être beaucoup plus dramatiques », expose à son tour le procureur Fabrice Trémel.
« Manque de vigilance »
Dans la voiture se trouvait un jeune conducteur de 19 ans, accompagné de sa petite amie. Il roulait à 30 km/h environ. Il a bien vu un groupe de jeunes sur le bord de la route. Mais pas les deux lycéens sur le passage protégé. « La visibilité était excellente, la cause unique de l’accident, c’est son manque de vigilance », plaide Jean-Louis Tellier, avocat d’une victime.
Le procureur ne dit pas autre chose : « Les deux victimes étaient prioritaires. La responsabilité pénale du conducteur est incontestable et n’est d’ailleurs pas contestée. »
« Cet accident était inévitable »
Pas contestée mais nuancée par son avocat qui pointe du doigt « des jeunes qui s’amusaient à faire exploser des pétards », « qui courraient » et « ont traversé la route sans regarder ». « Un témoin des faits l’a bien résumé : cet accident était inévitable », selon la défense.
Quatre mois de prison avec sursis et une interdiction de conduire pendant dix mois ont été requis contre le conducteur. Le tribunal de Saint-Malo a mis sa décision en délibéré. Elle sera rendue le 28 mars.
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