« Ce qui lui a fait le plus peur, c’est au moment de la bascule ! » Natacha avait sa fille dans le bus qui s’est retrouvé dans le fossé lundi 24 février 2025. Heureusement plus de peur que de mal, mais des émotions fortes.
« Après, passé le choc et vu que personne ne semblait gravement blessé, raconte Natacha, tout le monde a essayé de dédramatiser ce qui s’était passé, d’après ce que m’a raconté ma fille ».
« J’imagine leur angoisse »
Mais ce que reproche cette maman c’est l’absence totale d’informations données par BreizhGo, le réseau de transports en commun de la région Bretagne. « Personne ne nous a prévenus. Moi, ma fille a un portable et a pu m’appeler mais je pense aux parents d’enfants qui n’ont pas de téléphone et, eux, ils ont appris l’accident par les médias et j’imagine leur angoisse. Ce n’est pas normal. BreizhGo pourrait au moins nous prévenir dans ces cas-là. »
Pas la compétence de la Région
Contacté, le service communication de la Région Bretagne nous a fait savoir qu’en cas d’accident, « la procédure d’information des familles ne relève pas de la compétence de la Région mais des services de l’État (NDLR. en l’occurrence les gendarmes). Il s’agit notamment d’éviter la diffusion d’information incomplète et/ou erronée, de susciter un effet de panique chez les parents qui pourraient se rendre directement sur les lieux de l’accident et perturber l’intervention des secours ».
La Région précise que « les alertes SMS ne sont envoyées qu’en situation de perturbation anticipée (travaux programmés, suspension des transports en cas d’intempéries prévisibles…)».
Accueil individualisé au collège
En revanche, au collège Jean-Pierre-Calloc’h, où est scolarisée la fille de Natacha, l’accueil des élèves a été très bien organisé. « Le CPE m’a appelé, m’a dit qu’il était avec ma fille, qu’elle se sentait bien et souhaitait suivre les cours de la journée. Il m’a demandé mon accord, ce que j’ai fait. »
Natacha a apprécié cet accueil individualisé et bienveillant.
Quant à l’accident en lui-même, Natacha regrette « qu’aujourd’hui quand on se croise sur la route les gens ne font pas beaucoup d’effort pour se ranger », mais heureusement « les enfants s’en sortent bien ».
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