Il y a en peu plus d’une semaine maintenant, une collision entre deux véhicules a fait un blessé à hauteur du croisement de l’avenue du Pays d’Auge et la rue du Docteur Frinault à L’Aigle (Orne). Les accidents sont assez rares ici, mais un seul suffit à changer une vie. Ce carrefour est depuis toujours considéré comme étant sensible et ce n’est pas la première fois qu’il fait débat. Cette fois, des solutions semblent s’imposer.
En janvier dernier, nous avons publié un article reprenant les inquiétudes des automobilistes utilisant ce croisement. L’entreprise de transport, les ambulanciers, mais aussi des particuliers contraints parfois de se rediriger vers la rue Louis-Lethiec. « Rentrer dans ce carrefour est souvent une source d’angoisse, surtout à certaines heures d’intense circulation », nous disent des habitués des lieux.
« On serre les fesses des fois »
Des automobilistes témoignent.
Pour y passer tous les jours depuis des années, je peux dire qu’on serre les fesses des fois. On attend un accident grave pour faire le nécessaire ?
Une autre dit emprunter ce carrefour tous les jours, « notamment pour emmener les enfants à l’école, et il serait judicieux de faire quelque chose. Je pense que remettre les feux comme avant serait la meilleure solution ».
Une option choisie à l’époque, ne rien faire
Certains ne comprennent d’ailleurs pas pourquoi ces feux ont été retirés. Tombés en panne, ces feux n’étaient plus aux normes et les remplacer aurait coûté trop cher et une autre option avait donc été choisie. Celle de ne rien faire.
Des usagers de ce croisement estiment qu’il faudrait un giratoire et, effectivement, des études ont été menées dans ce sens. Sauf qu’il n’y a pas la place nécessaire, d’autant que les poids lourds de l’entreprise de transport doivent passer par là. Le problème du giratoire est qu’il n’empêche pas les gens (trop) pressés de rouler vite, et il n’améliore donc pas la sécurité.
Sujet en réflexion, depuis des lustres
L’alerte au sujet de ce carrefour ne date pas d’hier. En septembre 2018 déjà, lors d’un conseil municipal, Arlette Bouchaud avait pointé du doigt les dangers liés à la configuration du carrefour. Le maire, Philippe Van-Hoorne, avait alors expliqué que le dossier n’était pas remisé au placard et qu’au contraire une réflexion était en cours avec le Département « pour trouver les meilleures solutions de sécurité, entre l’entrée de ville et le giratoire de la piscine ».
Une portion de la rue Louis-Cavelier en sens unique
En revanche, aucune date de concrétisation n’avait été avancée et on peut malheureusement constater aujourd’hui que rien n’a été fait. Cet accident pourrait être de nature à accélérer la réflexion. Questionné sur le sujet, Jean Sellier a deux propositions à émettre.
Le président de la Communauté de communes (Cdc) du Pays de L’Aigle va demander « au maire de L’Aigle de mettre la portion de la rue Louis-Cavelier en sens unique entre le croisement avec la rue Louis-Lethiec et le carrefour de l’hôpital ».
Les automobilistes venant de la rue Louis-Cavelier, le chemin du Rouvray, la Côte Douce… devraient alors obligatoirement prendre la rue Louis-Lethiec pour arriver à hauteur de La Mousse
Cette idée permettrait d’arriver sur l’avenue du Pays d’Auge avec une meilleure visibilité.
Un plateau, comme devant le cinéma
Jean Sellier rejette l’idée d’un giratoire en bas de l’hôpital, mais il ne semble pas hostile à celle de la création d’un plateau surélevé. Ce dispositif, utilisé sur l’avenue de Lattre de Tassigny à hauteur du cinéma, fonctionne très bien pour faire ralentir les véhicules. Positionné sur ce carrefour, un plateau surélevé sera capable de calmer les ardeurs de ceux venant de La Ferté, Gauville et Gacé, tout en freinant ceux sortant de L’Aigle.
« Le Département doit refaire l’avenue Comtesse de Ségur et nous allons voir s’il est possible de faire ce plateau à ce moment-là », envisage Jean Sellier. Ces travaux sont prévus pour le printemps. Reste à savoir si les contraintes techniques de cette réalisation seront levées d’ici là.
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