Il n’y a pas de « petites phrases ». Pas de hasard. Encore moins en politique. En lâchant ces quelques mots, au détour d’un déplacement en Bretagne, Carole Delga savait pertinemment qu’ils auraient un écho important au sein du Parti socialiste.
À nos confrères de Ouest-France, elle a assuré qu’elle claquerait la porte en cas de réélection d’Olivier Faure à la tête du parti, lors du congrès du PS, qui aura lieu à Nancy (Meurthe-et-Moselle) du 13 au 15 juin 2025.
Loin des yeux, loin du Faure
Conviée par le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard – qui a quitté le PS en 2023 – la présidente de la Région Occitanie était invitée à participer au Printemps du souffle breton aux côtés de plusieurs figures de gauche : François Hollande, Bernard Cazeneuve, Najat Vallaud-Belkacem ou encore Nicolas Mayer-Rossignol. Un temps d’échange pour évoquer la liberté d’expression ou encore l’éducation.
Un absent de marque : Olivier Faure. Le Premier secrétaire du Parti socialiste était à Toulouse (Haute-Garonne), en déplacement sur « les terres » de Carole Delga, pour évoquer son tour de France en huit étapes. « Si j’étais restée, je ne serais pas allée saluer Olivier Faure », a-t-elle sèchement répondu. Ambiance… Preuve, s’il en fallait une, que les relations n’ont jamais été aussi fraîches entre les deux ténors du PS.
Le clanisme du parti est une meurtrissure. Je suis au bout de ce que je peux supporter.
Un congrès sous tension
Pour l’ancienne secrétaire d’État c’est aussi une façon de durcir le ton et de clarifier une nouvelle fois ses positions. Et elles sont claires. Pour elle, ce sera l’union avec le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui a récemment réaffirmé qu’il refuserait « toute alliance avec des partis ou des formations qui prôneraient des valeurs qui ne sont pas les nôtres ». Un message limpide envoyé aux Insoumis… et à ceux qui ont voulu un rapprochement.
Autour de cette formation, appuyée par Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann, le socialiste normand entend appuyer sa candidature pour prendre la tête du parti. Suffisant pour unir les différentes figures du Parti socialiste ? Rien n’est moins sûr…
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