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Comment les élus veulent réinstaller commerces, ateliers et bureaux dans les locaux vides de Revel ?

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Des vitrines peintes de blanc voire barricadées derrière des planches, des grilles ou rideaux tirés et des portes fermées à double tour, laissant présager que plus aucune activité n’a lieu ici depuis de (trop) longues années. C’est le triste décor qui s’offre parfois encore, sur certaines devantures, aux chalands traversant les rues de la commune de Revel où, bien qu’elle ait été divisée par deux (elle est passée de 16 % en 2017 à 7 % en 2023), la vacance commerciale persiste. « Malgré tous nos efforts, le constat est là : il existe encore un certain nombre de friches commerciales, en particulier sur la place centrale où des cellules commerciales ne sont pas prises car le loyer y est trop élevé, où rien ne se passe alors que des immeubles ont été acquis par des personnes qui avaient justement des projets de réhabilitation… », confirme avec une once de regret dans la voix Alain Magnin-Lambert, adjoint au maire chargé du commerce. Un fâcheux constat face auquel la municipalité a décidé d’agir.

Une taxe pour inciter à favoriser le retour d’une activité

Ou du moins, d’accélérer les choses. Rénovation de la place centrale, des rues commerçantes, mise en place des programmes de rénovation des façades et des boutiques… « C’est le bilan de ces investissements qui a permis de diviser la vacance commerciale par deux », rappelle l’élu. À cela s’ajoutent, aujourd’hui, les travaux de restauration de la halle et de son beffroi, l’instauration d’une aide à l’installation des artisans… « La collectivité s’engage pour restaurer la dynamique commerciale et touristique », assure Alain Magnin-Lambert. Mais pas seulement.

C’est désormais sur la mise en place d’une taxe annuelle sur les friches commerciales que les élus revélois planchent. « C’est assez similaire à la taxe sur les logements vacants que nous avions initiée il y a une dizaine d’années et qui avait permis de remettre sur le marché un certain nombre de biens », compare le maire, Laurent Hourquet.

Dans notre secteur des Sites patrimoniaux remarquables (SPR), il est stipulé qu’un commerce en rez-de-chaussée ne peut pas être transformé en habitation, mais on voit fleurir des rénovations qui laissent penser que ces locaux ne vont pas forcément redevenir des commerces… Alors que notre souhait est justement de les garder au sein de notre bastide.

Laurent Hourquet, maire de Revel

Avant d’ajouter : « Nous avons actionné le côté “carotte” avec l’aide à l’installation, maintenant, c’est le bâton. » « L’idée est d’inciter les propriétaires de locaux vacants à y favoriser le retour d’une activité commerciale, de les inciter à faire des travaux, à revendre ou à baisser le loyer », éclaire Alain Magnin-Lambert.

Applicable en janvier 2026

Les biens concernés pour cette taxe qui entrera en vigueur en 2026 ? Les commerces, naturellement, mais aussi les ateliers d’artisans, immeubles de bureaux ou autres lieux de dépôt qui ne sont plus affectés à une activité commerciale depuis au moins deux ans au 1er janvier de l’année d’imposition.

Quant à savoir comment elle s’appliquera, il faudra, entre autres, se baser sur la taxe foncière. « Le taux d’imposition fixé par la loi est évolutif, renseigne l’adjoint au maire. Il sera de 10 % la première année, 15 % la deuxième et 20 % à compter de la troisième. » Des taux qui pourront être majorés, si nécessaire. « La somme que l’on attend de cet impôt, la première année, est de l’ordre de 25 000 à 30 000 €», calcule Laurent Hourquet.

Alain Magnin-Lambert se veut toutefois rassurant : « Nous allons accompagner ce dispositif. Environ 40 locaux ont été ciblés sur le cœur de la bastide. Nous allons interroger leur propriétaire sur le pourquoi de leur non-location ou de leur non-investissement, l’idée étant de pouvoir les aider à trouver des locataires. » « Nous faisons cela en mars pour une application en janvier, ce qui doit permettre à certains propriétaires d’envisager différemment la situation de leurs biens », complète le premier magistrat de la commune.



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