Cela risque fort d’être le sujet de conversation numéro 1 lors de la réunion de quartier du Val d’Aunette, ce soir. Ces derniers jours, plusieurs habitants de Senlis, dans le sud de l’Oise, n’ont pas fermé l’œil de la nuit. Les tirs de mortier d’artifice rythment leurs soirées à Bon Secours et au Val d’Aunette, deux quartiers périphériques de la cité royale. « Cela fait 3 jours de suite que cela dure », a même dénombré une internaute sur Facebook, qui date les premières déflagrations au samedi 8 mars 2025. Un cap supplémentaire a été franchi lundi soir, vers 21h30.
Un véhicule de la gendarmerie a été la cible de tirs de mortiers. Une voiture de police municipale a également été « coursée » par une bande de jeunes.
Les recherches policières s’intensifient dans le secteur
Face à cette situation, qui a connu une brève accalmie la nuit dernière (ce qui peu s’expliquer par la météo) les forces de l’ordre (gendarmerie et police municipale) restent sur le qui-vive.
Signe du climat anxiogène qui s’est installé en ville, décision a été prise d’amplifier leur présence sur le terrain. « Les patrouilles de nuit seront renforcées jusqu’à dimanche, au moins, avec une plage horaire plus étendue », annonce la municipalité. Les contrôles vont également s’intensifier.
Nous avons phasé nos patrouilles de police municipales avec celles du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG). Ils ont donc une plage horaire étendue jusqu’à la fin de la semaine.
Fouilles de véhicules et contrôles d’identité sur réquisition du procureur de la République seront également généralisées, à la recherche des engins pyrotechniques dangereux, et ce au moins jusqu’à dimanche soir.
Déjà quatre interpellations depuis le début de la semaine
Trois individus avaient été interpellés en flagrant délit lundi soir pour ces troubles à l’ordre public. Un quatrième jeune a été interpellé mercredi matin à son domicile. « Les mineurs sont convoqués devant le juge des enfants de Senlis », précisent les gendarmes.
« On ne sait pas trop encore ce qui les engage à faire ça, ni quelles sont leurs motivations. C’est encore assez vague. On en saura peut-être plus à l’issue des gardes à vue et il y aura sans doute d’autres interpellations », indique une source proche du dossier.
Toutefois, lors de leurs auditions, certains jeunes auraient affirmé avoir agi avec pour « seule volonté de s’amuser ». « L’effet de mimétisme entre quartiers, avec une logique de surenchère, a peut-être joué aussi », glisse cette habitante du Val d’Aunette.
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