Lorsqu’il a retrouvé Aimeric Gomis et Stan Janno dans le vestiaire au lendemain de « ce tirage rêvé », Artur Zakharyan s’est empressé de leur poser leur question. L’ancien joueur de l’AS Vitré (Ille-et-Vilaine) sait que ses deux compères d’attaque, grands supporters du club de la capitale, ont très mal vécu les dernières désillusions européennes du PSG.
Face à Joao Neves et Vitinha
« Je leur ai demandé s’ils feraient la fête ou s’ils continueraient de faire la gueule si cette fois, c’est nous qui les éliminons », se marre le Briochin, qui garde tout de même une considération assez distante avec le double champion de France en titre, vainqueur douze fois de la Ligue 1 dans son histoire.
Pour autant, Artur Zakharyan mesure parfaitement l’ampleur de la tâche qui attend les Griffons en quart de finale de la Coupe de France, mercredi 26 février, après trois exploits retentissants face au Havre (L1), Annecy (L2) et surtout l’OGC Nice (L1) au bout d’un scénario hitchcockien.
« Il ne faut pas voir ce match comme l’aboutissement de notre aventure Coupe de France. Ça reste un match, la compétition, avec deux équipes qui s’affrontent, pose calmement l’ancien Vitréen. Que ce soit le PSG ou n’importe qui, on a envie de gagner. Ça n’empêche pas de prendre tous les paramètres en compte, et d’être conscient des choses. On sait très bien que ça va être dur. »
« Se préparer à beaucoup courir »
D’abord aligné sur le côté de l’attaque en début de saison, Zakharyan a été repositionné au milieu du système en 3-5-2 porté par son coach Guillaume Allanou.
Il pourrait devoir faire face à Joao Neves, Vitinha, Warren Zaïre-Emery, autant de joueurs qui avaient fait plier Manchester City au Parc des Princes à la mi-janvier.
Même si une question demeure : comment le club de la capitale englué dans un calendrier surchargé, abordera-t-il cette rencontre ?
« Même si Luis Enrique fait tourner, qu’est-ce que ça change ? Ça reste la même histoire, avec des joueurs incroyables en face, qui remplissent tous les stades de Ligue 1 même en championnat, souligne Artur Zakharyan, grand fan de la nouvelle recrue géorgienne Khvicha Kvaratskhelia. On appréhende ce match un peu comme celui de Nice. Il faut se préparer mentalement à beaucoup courir. On sait qu’on a déjà fait de belles choses avant et qu’on a nos chances, tant qu’on joue les coups à fond et qu’on reste confiants. »
Pour ce match de gala, la direction briochine a fait le choix de quitter son stade Fred-Aubert pour s’installer temporairement au Roazhon Park de Rennes, devant un public largement plus important et une pelouse de qualité supérieure qui devrait favoriser les desseins parisiens.
Pour autant, les Griffons sont montés crescendo dans l’émotion, entre un déplacement de National 2 surmédiatisé sur la pelouse de Bordeaux, puis les trois exploits en Coupe de France.
En quête d’un exploit historique
« Je ne sais pas s’il y a une recette miracle, s’interroge Artur Zakharyan. On a une très bonne équipe, avec beaucoup de bons joueurs avant tout. Ce qui a changé au fur et à mesure, c’est surtout l’état d’esprit. C’est ce qui nous a permis d’arriver jusqu’en quart de finale. On ne lâchera rien, on l’a montré contre Annecy et Nice, que l’on a renversés alors qu’on était menés. »
Les Briochins, qui ont déjà écrit une des plus belles pages du club et de la ville, savent aussi qu’ils ne sont qu’à deux victoires du Stade de France et que le chemin parcouru depuis leur entrée en lice à la fin de l’été fut bien plus long.
Mais il leur faudra pour cela signer l’un des plus grands exploits de l’histoire du football français.
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