C’est devenu un rituel depuis le début de saison. Pendant l’échauffement, du FC Équeurdreville-Hainneville à Pointe Hague en passant par Pointe Cotentin (Manche), un intendant se charge de déployer un long mât sur le bord de la pelouse, au sommet duquel trône une caméra, appelée Veo Cam.
Cet outil spécialement conçu pour suivre des matches offre de multiples possibilités, notamment celles de diffuser des rencontres en direct mais, surtout, de pouvoir disséquer les images à froid.
Se familiariser avec le matériel avant de développer son utilisation
C’est la raison pour laquelle, récemment, l’AS Tourlaville a décidé de franchir le pas. « Pour le moment, on l’utilise sur le foot à onze avec les seniors, les U18 et les U16 », commente Cédric Titaux, le président de l’AST, qui a déjà pu apprécier le bénéfice de cet investissement ces dernières semaines.
Tu ne te vois pas forcément jouer et là, ça te permet de prendre un peu de hauteur, de voir ce qui a marché, ce qui n’a pas marché.
Pour s’offrir cet instrument, le club a dû sortir le portefeuille : entre l’achat du mât et de la caméra, il faut compter aux alentours de 2 000 euros, auxquels il faut ajouter un forfait dont le prix peut varier en fonction des options mais qui peut monter à plusieurs centaines d’euros sur une saison.
À ce tarif, il est préférable de savoir manipuler l’engin. « Cette caméra, ça demande des compétences pour que ce soit efficace parce que regarder la vidéo pour dire »On n’est pas bon », ok. Mais qu’est-ce qu’on en fait derrière ? », poursuit Cédric Titaux. L’idée sera donc de se familiariser avec le système avant de développer son utilisation la saison prochaine.
Si les clubs de niveau régional se sont équipés de cette caméra révolutionnaire pour le football amateur, c’est également le cas pour des structures de plus petite envergure. En septembre 2024 dans les colonnes de La Presse de la Manche, l’entraîneur de Pointe Cotentin Laurent Revert, fraîchement promu en D1, confiait utiliser la Veo Cam.
Cela nous permet de revoir nos matches, d’analyser nos erreurs et donc de progresser.
Du côté de Bricquebec, également en D1, on s’y est mis en octobre. « C’était un souhait de l’entraîneur (NDLR, Dorian Lay). On a vu que chez les autres, ça fonctionnait bien donc on s’est lancé », confie Geoffrey Pellerin, qui a la double casquette de président et de gardien de but. « Certains au club ont un peu tiqué car il a fallu débourser 2 000 euros pour l’achat du matériel, en plus de l’abonnement annuel. Mais c’est un investissement sur le long terme. »
Car si, pour le moment, ce sont surtout les joueurs de l’équipe première qui en bénéficient au cours de séances vidéo, étendre le dispositif à l’équipe réserve et aux équipes de jeunes sera la prochaine étape.
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