Le sénateur Joël Guerriau, a essayé d’assigner la maire de Nantes, Johanna Rolland (Parti Socialiste) pour diffamation, mais l’avocat du sénateur, Me Henri Carpentier, a délivré la citation 19 jours avant l’audience au lieu de 20, faisant tomber la procédure à l’eau.
La tentative n’a pas été du goût de la maire qui a publié un communiqué cinglant en réponse.
Un « syndrome de toute puissance »
« Joël Guerriau a engagé une procédure en diffamation parce que j’ai rappelé en Conseil municipal de décembre dernier les soupçons dont il fait l’objet : tentative de soumission chimique dans l’intention de commettre un viol ou une agression sexuelle », a-t-elle déclaré.
Les faits qui lui sont reprochés et qui ont conduit à sa mise en examen, chacun les connaît malheureusement, même si l’intéressé reste bien évidemment présumé innocent. Ce sont ces mêmes soupçons qui ont conduit le président du Sénat lui-même à s’exprimer tant ces faits sont d’une extrême gravité.
« La décence la plus élémentaire conduirait n’importe qui au silence », continue Johanna Rolland, incisive. « Et que fait Monsieur Guerriau, qui semble continuer à être animé de son syndrome de toute puissance en particulier à l’égard des femmes ? ».
Un comportement « indigne »
Toujours dans le même communiqué la maire de Nantes souligne « l’indignité d’engager une telle procédure ».
Je le dis franchement : c’est indigne de se comporter comme cela.
« C’est certes son droit, reconnaît-elle mais c’est néanmoins indigne. Indigne à l’égard de toutes les femmes. Indigne au vu de sa qualité d’élu de la République ».
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