On parlait jusqu’à présent de lui comme du « futur lycée d’Auterive ». Ni plus ni moins. Il faut dire que contrairement à ses voisins, l’établissement scolaire – qui est en cours de construction depuis un peu plus d’un an au sud de cette commune de Haute-Garonne – ne portait pas encore de nom. Du moins, jusqu’à ces derniers jours.
On savait cependant déjà une chose : qu’il serait baptisé d’après une femme. La présidente de la région Occitanie l’avait en effet annoncé il y a un an, au moment de la pose de la première pierre, comme nous nous en faisions l’écho dans notre article d’alors. Restait à savoir quelle personnalité aurait l’honneur de voir son patronyme affiché sur la devanture de l’édifice.
Une figure locale à l’honneur
Réunis en commission permanente ce vendredi 14 février 2025, les élus de la Région Occitanie – et en particulier la présidente Carole Delga – ont fini par dévoiler ce fameux nom, choisi en concertation avec le maire de la ville René Azéma. Celui d’une femme, comme prévu. Mais pas n’importe laquelle. « J’ai souhaité nommer le futur lycée d’Auterive du nom d’une immense écrivaine, au parcours extraordinaire, fille de parents issus de la Retirada : Lydie Salvayre », a annoncé la présidente de Région.
Une figure locale, puisque c’est ici que la médecin, psychiatre, écrivaine, récompensée du Prix Goncourt 2014 pour son roman Pas pleurer, et Commandeur de l’Ordre des Arts et de Lettres a passé son enfance. Un territoire auquel la septuagénaire serait « restée très attachée », assure-t-on du côté de la collectivité.
Un « symbole fort » pour les jeunes du territoire
Et comme un écho à son histoire – sa famille s’est exilée en France lors de la guerre civile espagnole -, c’est à un bâtiment situé route d’Espagne qu’elle donnera son nom.
« Comme l’a si bien dit le maire de la commune René Azéma au moment d’approuver ce choix, Lydie Salvayre symbolise ces enfants des Républicains espagnols contraints à l’exil qui se sont installés en Occitanie », a poursuivi Carole Delga.
Pur produit de la méritocratie républicaine, élève à Auterive, elle constitue pour les jeunes de ce territoire un symbole fort, celui de tous les possibles, celui de la réussite, quel que soit son milieu d’origine. Un symbole que j’ai voulu vivant et féminin, pour permettre à tous les lycéens de l’établissement de la rencontrer et aux jeunes filles de lutter contre l’autocensure qui trop souvent les empêche de poursuivre leurs rêves.
Lydie Salvayre pourrait donc bien servir d’exemple aux quelque 1 050 premiers élèves – ainsi que leurs successeurs – qui arpenteront, dès la rentrée de septembre 2025, les couloirs de ce nouvel établissement scolaire : le lycée Lydie Salvayre.
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