Sur les parkings du CHRU de Nancy, que ce soit sur le site de Brabois ou à l’hôpital Central, les patients et leurs familles doivent payer pour stationner leur véhicule.
Une situation jugée inacceptable pour beaucoup de visiteurs et évoquée par Stéphane Hablot, député socialiste de Meurthe-et-Moselle, à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, mercredi 12 février 2025.
« Le scandale des stationnements payants dans les hôpitaux », selon le député
Dans sa prise de parole dans l’hémicycle, M. Hablot a évoqué « le scandale des stationnements payants dans les hôpitaux ».
Après avoir cité de nombreuses villes où « la colère gronde » face à cette situation, le député a évoqué le cas nancéien : « À Nancy notamment, le combat continue dans les ronds-points et je tiens à saluer la présence de Mauricette et Cathy, deux gilets jaunes qui sont là, qui se battent pour cette jeune femme qui parcourt 200 km par jour. Elle rend visite à sa mère en soins palliatifs. Est-ce normal qu’elle paye 300 euros par mois de parking ? »
« Il faut que ces parkings soient accessibles et attractifs »
Contacté par téléphone, l’ancien maire de Vandœuvre-lès-Nancy explicite ses propos : « Je ne suis pas anticapitaliste, ni anticommuniste. Je comprends qu’une entreprise doit faire du profit. Je ne dis pas que ces parkings doivent être gratuits, mais qu’ils soient accessibles avec des prix raisonnés. »
Selon lui, il faut profiter du projet du futur CHRU de Nancy pour revoir cette question du stationnement. « L’hôpital est une locomotive pour le technopôle de Vandœuvre. L’État s’est engagé à y investir 410 millions d’euros. C’est une belle opportunité qu’il faut saisir pour régler les problèmes, comme les bouchons sur l’autoroute, en créant une nouvelle bretelle », précise l’élu.
Le gouvernement prêt à faire des ajustements
Répondant à M. Hablot, Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’accès aux soins, a indiqué que des discussions allaient avoir lieu avec les directions des différents CHU :
Concernant la question du parking, je reverrai lors de la prochaine conférence des directeurs généraux de CHU que dans certaines conditions, sur des maladies longues, il y ait une prise en charge de cette nécessité d’avoir les proches au chevet des patients, car cela fait partie de l’accompagnement et de l’humanité que nous devons remettre dans nos politiques publiques.
Une réponse qui ne convainc qu’à moitié le député lorrain : « C’est une avancée importante, mais il n’y a pas que les longs séjours : un père qui a son fils hospitalisé pendant quelques jours, il doit pouvoir venir le voir sans contrainte financière. Je veux qu’on écoute les usagers, qu’on s’assoit autour d’une table pour avancer, mais je pense qu’il va y avoir une accélération dans ce sens. »
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