Calendrier, fermeture de la rue de la République… On en sait plus sur les travaux dans le centre de Calmont

Ce n’est désormais plus qu’une question de semaines avant que les riverains et usagers de la route ne voient les marteaux-piqueurs, pelles mécaniques et autres engins de chantier s’attaquer à la rue de la République. Il faut dire qu’après de nombreux remaniements et aller-retour entre, notamment, la municipalité de Calmont et l’Architecte des bâtiments de France (ABF) – qui avaient des exigences sur de nombreux points, mais trop coûteuses pour être mises en œuvre, selon la Ville -, un terrain d’entente a finalement été trouvé entre les deux parties afin de faire aboutir ce projet de réaménagement sur lequel les élus planchent depuis maintenant près de dix (longues) années. De quoi permettre à la commune de (re) présenter le projet aux habitants, d’évoquer le calendrier des travaux et surtout les conséquences de ces derniers sur leur quotidien.

La rue de la République inaccessible près de cinq mois

Christian Portet ne le cachait pas, ce chantier d’ampleur ne sera pas sans conséquence sur les personnes résidant ici, rue de la République. « Elles seront directement impactées, mais elles ne seront pas les seules », admettait le maire en introduction de son propos, lors de la réunion publique du jeudi 20 février 2025. Celles qui ne font qu’emprunter la voie et l’ensemble de la population calmontaise le seront forcément aussi, mais « de façon différente ».

Et pour cause. Outre le réaménagement de cette artère permettant de regagner Cintegabelle et la création, en parallèle de celle-ci, d’une zone de stationnement, le projet comprend également la reprise des réseaux d’eau et d’assainissement. Des étapes qui vont entraîner la fermeture temporaire de la rue à la circulation. « Elle sera barrée d’avril à mi-juin, soit au moment de la réfection des réseaux », renseignait alors Éric Taveau, architecte urbaniste. « Elle rouvrira ensuite jusqu’à fin septembre, avant de refermer en octobre jusqu’à fin décembre », poursuivait-il.

De grosses perturbations seront à prévoir en journée, puisque la rue sera complètement barrée durant la réhabilitation des réseaux et de la rue de la République.

« Il faudra anticiper. Si on ne bloque pas cette rue, vous serez quand même gênés et plus longtemps », avertissait de son côté Christophe Brunel, du bureau d’études CETUR.

Deux déviations à suivre

Des déviations seront ainsi mises en place afin de pallier l’impraticabilité de la rue de la République. « Ce sera, à peu de chose près, les mêmes itinéraires que pour la Fête du Pont », signalait le maire de la commune. La première déviation concerne l’extérieur du village : au départ de l’avenue de Mazères, les automobilistes devront emprunter les chemins de Bartabélo, des Agreous et de la Terraqueuse afin de rejoindre la D35. « Celle-ci sera davantage destinée à ceux qui ne font que passer dans notre village », commentait-il.

La seconde – qui sera certainement privilégiée par les résidents -, invitera à passer dans le centre du village, chemin des Bourdettes, puis rue du Pradas pour reprendre l’avenue de Cintegabelle.

Sécuriser les déplacements et renforcer le côté social

Si la municipalité s’est lancée dans ce projet d’ampleur d’aménagement de la rue de la République, c’est avant tout pour sécuriser les déplacements de ceux qui l’empruntent. En particulier des piétons. « La circulation des véhicules est en hausse, tout comme les comportements des conducteurs qui n’ont aucun respect et ne font preuve d’aucun civisme envers les personnes qu’ils mettent en danger en passant trop vite… Ce problème ne fait que s’aggraver et ni les ralentisseurs ni les limitations de vitesse n’ont d’effet », déplore le premier magistrat de la commune. Comment, alors, régler ce problème, faire en sorte qu’automobilistes, cyclistes et piétons cohabitent de façon plus sereine et apaisée ?

Avoir un sens unique de circulation ici n’était pas envisageable : il s’agit d’une route départementale, avec des normes à respecter. Il fallait donc calibrer les espaces piétons en fonction de la chaussée et la seule option restante était celle de supprimer le stationnement pour permettre l’élargissement des trottoirs, qui feront désormais un minimum de 1,40 m de largeur. La voirie, elle, sera de 5,50 m.

« Notre priorité était de sécuriser les déplacements des piétons, de faire en sorte que nos vies sociales soient un peu plus importantes. Il fallait que l’on puisse s’arrêter sur le trottoir pour échanger avec son voisin ou un passant », illustrait Christian Portet.

47 places et quatre bornes de recharge

Quant à savoir comment ce retrait du stationnement, le long de la rue de la République, sera compensé, il faut s’intéresser au devenir des n° 47 et 49. La municipalité a en effet prévu d’aménager, à l’arrière de ces bâtisses – qui seront détruites – une poche de stationnement composée de 47 places. « Cela sera-t-il suffisant pour permettre à tous les riverains de se garer ? », interrogeait un habitant. « En ce moment, je m’amuse à compter les voitures stationnées le long de la rue. Du bar, jusqu’à l’autre extrémité, il y en a 42 », rétorquait Christian Portet.

Des bornes de recharge pour véhicules électriques pourraient compléter les équipements. « Nous en avons prévu quatre, mais nous sommes conscients que le besoin va être croissant, donc nous allons anticiper en demandant que les fourreaux soient d’ores et déjà installés pour d’autres emplacements de ce type », faisait savoir l’édile. Avant d’ajouter :

Nous espérons qu’il y aura une fréquentation importante sur ce parking (en réalité pensé tel un “espace très paysager”, presque comme un jardin agrémenté d’arbustes et haies champêtres, NDLR) et de celui de la place des Cannelles. Avec, peut-être, à terme, une autre poche sur ce qui est aujourd’hui un terrain vague à l’autre bout de la rue.

Notons que des dépose-minute sont également prévus pour les riverains, le long de la rue de la République. « Mais il faut avoir conscience qu’il va devenir primordial de sortir sa voiture de cet axe », insistait l’architecte urbaniste.

Quel calendrier pour le chantier ?

Et côté calendrier ? « Le chantier va se découper en quatre grandes phases », informait Christophe Brunel.

• la première, programmée d’avril à mi-juin, consistera à réhabiliter le réseau d’eaux usées (sur environ 65 m à partir de la place des Cannelles), d’eau potable, puis du pluvial (sur la fin de la rue) ;
• la deuxième, de mi-juin à fin juillet, visera à démolir le bâti existant des n° 47 et 49, qui laissera place à « un jardin public qui servira d’introduction à la nouvelle zone de stationnement » ;
• la troisième permettra de créer, durant le mois de septembre, l’aire de stationnement en question, ainsi que la liaison piétonne vers la rue de la République, différenciée de l’accès véhicules ;
• la quatrième, enfin, qui s’étendra d’octobre à mi-décembre, sera consacrée au réaménagement de la rue de la République.

« Ce n’est qu’une fois le parking créé que nous allons pouvoir commencer les travaux sur la rue de la République », précisait Christophe Brunel.

Zone à 30km/h et passages surélevés

Côté rue de la République, les aménagements prévoient notamment la mise en place d’une zone 30 km/h matérialisée par des passages surélevés ou plateaux traversants, l’un juste avant le parking et l’autre un peu plus loin, en amont de la rue de la Palanque. « On n’a pas d’autres solutions que de créer des obstacles pour faire ralentir les automobilistes. Le premier projet prévoyait des chicanes, mais l’ABF ne l’a pas accepté », justifiait-il. « Nous avons passé un an et demi à discuter avec l’ABF avant de pouvoir vous présenter ce projet et obtenir le permis d’aménagement, reprenait Christian Portet. L’ABF voulait qu’il y ait un alignement, nous sommes arrivés à un accord pour ce type d’aménagement et pas un autre. »

Coût estimé de l’opération ? « Nous serons proches du million d’euros », anticipait le maire de Calmont.