Ce vendredi 7 mars 2025, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a été reçu à Orléans (Loiret) dans le cadre d’une visite officielle, portant sur le dispositif de sécurité de la Ville.
Un accueil « républicain »
A notre arrivée devant l’Hôtel Groslot, près de trente policiers sont déjà présents pour procéder à une session de « déminage ». Nos sacs (les journalistes) sont évidemment inspectés par leurs compagnons canins, au nombre de sept.
En descendant de voiture sous les coups de 10h, le ministre est notamment accueilli par Sophie Brocas, préfète de la région Centre-Val de Loire et du Loiret, ainsi que par Serge Grouard, maire de la Ville.
Sont également présents Marc Gaudet, président du Département du Loiret, Hugues Saury, sénateur du Loiret, ainsi que des élus et parlementaires.
Une visite rythmée
Le temps de prendre un café, Bruno Retailleau a par la suite présenté la politique de sécurité à Orléans, avant de déjeuner avec les élus. En début d’après-midi, il a également échangé avec des agents de la police municipale intercommunale dans les transports.
« La sécurité désormais affaire de tous »
Lors de son discours, Bruno Retailleau se dit « très heureux d’être à Orléans aux côtés d’un maire efficace, qui tient bien sa ville et qui est, de plus, un ami ».
Il qualifie sa lutte contre la délinquance et les résultats en découlant, notamment « grâce à un partenariat très resserré entre l’Etat, la police nationale, la gendarmerie nationale, les collectivités et les villes, ainsi que la police municipale ».
Depuis le début de l’année, il y aurait d’ailleurs une baisse délinquance de plus de 5% (dont une baisse de 18% pour les vols) sur Orléans.
Serge Grouard est arrivé en 2001, en 25 ans, c’est moins 81% de délinquance. Bien sûr que les maires ont un rôle à jouer, je ne veux pas me décharger sur les municipalités mais à chacun son rôle. Quand tout est bien emboité, ça fonctionne
Des outils pour la sécurité dans les transports
La question de la sécurité dans les transports est notamment abordée lors des échanges avec la presse. Selon lui, près d’1/4 (22%) des personnes les emprunteraient du lundi au vendredi.
Néanmoins, un français sur 2 craindrait pour sa sécurité. « Pour nous, c’est un enjeu ». Il annonce alors que deux outils fondamentaux ont été instaurés pour y remédier :
- l’instauration du Plan de restauration de la sécurité du quotidien dans chaque département (en insistant sur la sécurité dans les transports)
- un texte de loi venant d’être voté (sur lequel il avait travaillé quand il était au Sénat et dont Philippe Tabarot, ministre délégué chargé des transports, est l’auteur) – Il vise à assurer plus de sécurité dans les transports en permettant notamment aux policiers d’effectuer des palpations, saisir des objets pouvant être dangereux et porter des caméras. L’utilisation d’un algorithme sur la vidéo surveillance et la possibilité de faire des contrôles d’identité sont également abordés dans ce dernier. Un texte dont il se « félicite » et il rend d’ailleurs hommage à ceux ayant travaillé dessus
D’ailleurs, la densité du système de vidéosurveillance est, d’après lui primordiale. Il présente notamment le cas d’Orléans avec ses 300 caméras, permettant de confondre l’auteur d’une infraction ou de surveiller.
Serge Grouard nous a justement avoué qu’un « individu dangereux » avait d’ailleurs été interpellé grâce à ça, la nuit dernière.
La question du doublement des effectifs, notamment en ce qui concerne les officiers de police judiciaire est aussi sur le feu.
Au sujet de la bombe retrouvée à la gare du Nord, le ministre félicite la préfecture de police de paris et les démineurs.
L’avis du ministre sur les affaires internationales
Bruno Retailleau s’exprime également sur les agissements de l’Algérie, laquelle refuserait de reprendre ses ressortissants.
Un accord international (Convention de chicago en 1949) a été décliné entre l’Algérie et la France dans un accord bilatéral en 1994. A ce titre, chaque pays s’est engagé à reprendre ses ressortissants. Et on voit que l’Algérie ne joue pas le jeu. Elle a aussi arrêté arbitrairement un écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, qui est malade et on ne sait pas ce que ça donne. Je suis très ferme, c’est une conviction, je pense qu’il faut assumer un rapport de force avec l’algérie
Une réponse graduée a donc été décidée, sous l’autorité du Premier Ministre, au moment du comité interministériel du contrôle de l’immigration. Elle est actuellement mise en place à Roissy pour renvoyer des personnes vers l’Algérie, tout en laissant la possibilité au pays d’honorer ses obligations.
Enfin, il condamne fermement les agissements de Vladimir Poutine et de la Russie.
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