L’Université de Tours (Indre-et-Loire), après les révélations d’un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation du sport et de la recherche, réalisé entre septembre et décembre 2024 a décidé de mettre en place un plan d’action pour lutter contre les violences sexuelles, expliquent nos confrères d’Ici Touraine.
Le rapport détaille plusieurs faits de bizutages, d’actes humiliants, dégradants et des rapports sexuels non consentis, lors de quatre soirées entre octobre 2023 et septembre 2024.
Ouverture d’une enquête pénale préliminaire
La procureure de la République de Tours Catherine Sorita-Minard s’est saisie de l’affaire et a ouvert une enquête pénale préliminaire pour faire la lumière sur ces faits. Cette enquête qui a été confiée à la police judiciaire de Tours.
Le président de l’université de Tours, Philippe Roingeard, qui a révélé le contenu de ce rapport cette semaine, avait saisi la commission disciplinaire concernant vingt étudiants, à la suite de l’affaire de la banderole. En effet, en octobre 2024, lors d’une soirée étudiante, des élèves de l’université de médecine de Tours avaient défilé avec une banderole représentant une femme nue, inconsciente dans un verre à cocktail, avec un pénis au-dessus d’elle.
Le président a également déposé un nouveau signalement à la procureure de la République de Tours concernant ces étudiants à la suite de ce rapport. Philippe Roingeard explique que « les nombreux éléments du rapport sont édifiants, choquants et douloureux ».
La mission d’inspection met plus largement en évidence une « problématique systémique de promotion de faits de bizutage et de violences sexistes et sexuelles (VSS) au sein des associations étudiantes en médecine » , rapporte l’université, qui lance également sa propre enquête administrative.
L’université de Tours a lancé une enquête interne avec l’espoir de récolter de nouveaux témoignages. Elle a pris 27 mesures, dont l’annulation de tous les galas et soirées jusqu’à la fin de l’année universitaire.
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