D’un côté, Agen et ses 8 boucliers de Brennus. De l’autre, Biarritz et ses 5 titres de champion de France. Aujourd’hui, ces deux bastions du rugby français sont à la dérive, et leur avenir sportif semble en péril. Biarritz, qui a dû faire face dernièrement à l’agression de son 3e ligne Masivesi Dakuwaqa (il a été licencié, NDLR) sur Pierre Pages, n’a plus gagné depuis le 13 décembre dernier. Agen, lui, pointe à la 15e du classement de Pro D2. Les maisons SUA et BOPB brûlent, et les supporters alternent entre colère et tristesse.
Biarritz, 7 défaites de suite
Ambitieux, Biarritz l’est. Et une place dans les 6 premiers était un objectif que les Basques pensaient atteignables. Sauf que le BOPB vit un hiver cauchemar. En clôture de la 20e journée de Pro D2, il a de nouveau baissé pavillon à Aguilera contre Brive (20-24), après avoir pourtant mené 13-0 après un quart d’heure de jeu.
Le bonus défensif arraché à la sirène constitue une bien maigre consolation : Biarritz vient de perdre pour la 7e fois de suite, et n’est plus qu’à une longueur de la triste série historique de revers concédés lors de l’exercice 2013-2014. Perte de contrôle, indiscipline, maladresse : Biarritz est clairement malade.
Aujourd’hui, Biarritz est 13e du classement, avec 1 seul point d’avance sur le 15e, qui devra passer par un match de barrage pour sauver sa peau. « On perd sur du rugby, mais le visage de l’équipe était celui d’une équipe de rugby », tirait comme positif vendredi soir le manager du BOPB Boris Bouhraoua.
Du côté des supporters, c’est plutôt la soupe à la grimace : « Direction le barrage. Pas de discipline, pas de buteur, c’est très inquiétant » ; « C’est faible. On file tout droit vers le barrage si il n’y a pas de changement », peut-on lire comme réactions des fans basques.
Agen : une explosive 15e place
Le 15e de Pro D2, c’est justement Agen. Le SUA n’a rien ramené de son déplacement à Aurillac (34-26), une affiche à très fort enjeu en bas du classement. Les Agenais, malgré des grosses promesses d’être soudés et de montrer leur meilleur visage, ont totalement foiré leur début de match à Jean-Alric, étant menés 16-0 après 11 minutes de jeu.
Après la rencontre, le staff lot-et-garonnais assumait la situation, le club ayant perdu 5 de ses 7 derniers matchs. Cela parlait même « d’un match à la vie à la mort contre Valence-Romans (14e, NDLR) » à Armandie la semaine prochaine. Agen ne peut se permettre de se trouer, sous peine de s’engluer définitivement à cette 15e place explosive.
« Les joueurs ont conscience que c’est l’avenir du club qui se joue ? » ; « Même pas un peu d’amour propre. Vous vous complaisez dans la médiocrité. Aucun respect pour des supporters qui vous suivent » ; « Si vous voulez jouer contre Nérac, Layrac, Boé/Bon-Encontre, Lavardac, continuez », ont pesté des supporters d’Agen après la coup de sifflet final.
Faut bien l’admettre : Agen et Biarritz, deux bastions historiques du rugby français, sont au plus mal et en péril.
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