Les cadres Mousques, Pacome, Taccola ou encore Brau-Boirie absents, France U20 a dû largement revoir ses plans pour affronter l’Italie à Trévise ce samedi (20h45) lors de la 3e journée du Tournoi des 6 Nations. Au sein de sa ligne de 3/4, l’encadrement tricolore a décidé de donner sa chance à un élément ultra talentueux, perçu comme un des meilleurs de sa génération (Fabien Galthié l’a même appelé avec le XV de France), mais qui peine à exploser en raison d’absences/blessures répétées.
Simeli Daunivucu aligné pour Italie-France
Sur la feuille de match d’Italie-France U20 figure le nom de Simeli Daunivucu. Daunivucu, ça doit en faire tilter plus d’un. Simeli, né aux Fidji et arrivé en France à l’âge d’un an, est le fils de Jone, ancien grand joueur de Sevens, et passé par Tarbes, Grenoble, Romans-Péage et des clubs en Charente. Il a rangé ses crampons à 47 ans.
Simeli, lui, 20 ans, c’est un vrai diamant. « Je ne le découvre pas », précise l’entraîneur des 3/4 Régis Lespinas, qui a rejoint France U20 il y a quelques mois à peine. « Quand j’entraînais les jeunes de Brive, on l’avait affronté lors d’un match face à La Rochelle. Cela avait été compliqué de défendre sur lui », se souvient-il.
« Il a des qualités rarement vues chez des joueurs de son âge. C’est inné chez lui on a l’impression, dans la lignée des Fidjiens. Il est très à l’aise techniquement », louait l’ex-U20 Hoani Bosmorin, qui le côtoie à La Rochelle.
Appelé par Fabien Galthié
Aligné pour la première fois en pro le 23 décembre 2023, Simeli Daunivucu est couvé par Ronan O’Gara, conscient qu’il tient là un sacré phénomène. Une pépite qui en 8 matchs de Top 14 à peine et 23 petites minutes en U20 a tapé dans l’œil de Fabien Galthié. Le sélectionneur national n’a pas hésité à l’appeler parmi les 42 pour la tournée d’été en Argentine. Lui faisant rater au passage la Coupe du monde U20.
« Si Ronan O’Gara le fait jouer, c’est qu’il a des qualités. On a pris notre ranking : on a cherché un profil de 12, disponible, pas blessé, pas premium, pas en finale. Et là, on a regardé : on avait Léon Darricarrère, on veut voir Antoine Frisch qui est aussi un 12 et un 13 et puis on tombe sur ce jeune joueur qui joue avec la Rochelle. […] C’est tout simple », avait expliqué pour le coup Galthié.
« Il est dans les filières FFR depuis quelques années », appuie Lespinas, pour montrer encore plus le potentiel de Simeli Daunivucu. « Il est capable de faire beaucoup de choses. Il a une grosse densité physique et une grosse qualité technique. il est capable de peser fort sur une défense, et d’avoir des moments d’instinct intéressants ».
Première titularisation avec France U20
Mais le problème, c’est que Simeli Daunivucu n’a pas été épargné par les pépins et les absences répétés. Rendez-vous compte : ce ne sera que son 3e match avec France U20 en deux ans, et surtout sa première titularisation ce samedi en Italie. « Il a été convoqué pour le stage en novembre dernier, mais il s’est blessé. Pour le premier match contre le pays de Galles, La Rochelle l’a retenu. Et vu qu’il n’avait pas eu de moments avec nous, il a été remplaçant contre l’Angleterre », explique Régis Lespinas.
Ce samedi, c’est enfin l’heure pour le jeune centre de La Rochelle. « Il est en train de monter en puissance, et nous essayons de l’accompagner là-dedans. […] Il a été souvent blessé : là, c’est un moment de confirmation pour lui. Il a enfin l’opportunité de commencer un match d’un niveau international U20. Nous sommes heureux qu’il soit en pleine possession de ses moyens, et nous attendons qu’il s’exprime par rapport dans ce rugby débridé que l’on veut mettre en place », reconnaît l’entraîneur des 3/4 de France U20.
Un immense potentiel qui se doit d’exploser enfin. Et France U20 aimerait bien pouvoir compter sur lui sur la durée…
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