Déjà entamées en raison de son soutien à Emmanuel Macron en 2017 et 2022, les relations entre Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo ne devraient pas connaître de réchauffement dans les prochains jours.
Dans la guerre de succession qui fait rage au sein du parti socialiste pour succéder à Anne Hidalgo en 2026 – qui ne briguera pas de troisième mandat – l’ancien maire de Paris (2001-2014) a pris position pour… Emmanuel Grégoire et non pour Rémi Féraud, le candidat désigné par l’actuelle maire de Paris, rapporte La Tribune dimanche ce 23 mars 2025.
« Ils sèment les germes de la division »
L’annonce a été faite mardi dernier lors de la soirée annuelle qu’organise Bertrand Delanoë avec ses anciens collaborateurs. « Je connais Rémi Féraud, mais toute mon affection, tous mes encouragements vont à Emmanuel Grégoire », rapportent nos confrères.
« Moi, j’ai fait ma part du job avec Anne. Là, ils sèment les germes de la division », écrit un journaliste de l’Opinion sur son compte X, présent ce mardi soir.
Première adjointe de Bertrand Delanoë durant 12 ans, Anne Hidalgo lui avait succédé à la tête de Paris en 2014. Mais petit à petit, les liens se sont distendus, avant de complètement se rompre en raison des choix de son ancien mentor de ne pas la soutenir à la présidentielle en 2022. À cette même époque, elle avait pourtant assuré de ne pas être fâchée avec lui. « Personnellement non. Lui, je n’en sais rien. »
Les militants socialistes trancheront le 30 juin
Premier adjoint d’Anne Hidalgo durant six ans, Emmanuel Grégoire avait quitté son poste juste avant les Jeux olympiques pour se présenter aux élections législatives anticipées (il a depuis été élu député de Paris).
Sur Public Sénat le 13 mars dernier, Anne Hidalgo n’avait pas hésité à se montrer très virulente à son égard, n’hésitant pas à parler de « trahison ». La maire de Paris a même révélé qu’elle ne soutiendrait pas Emmanuel Grégoire si ce dernier venait à remporter la primaire socialiste prévue le 30 juin 2025.
« Je ne pourrai pas soutenir quelqu’un qui, ces deux dernières années, a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied, parce que ça nous fera perdre », déclarait-elle. Pour lui succéder, Anne Hidalgo a fait le choix de Rémi Féraud, l’ancien maire du 10e arrondissement, estimant que ce dernier « a la force et la capacité à mener cette ville », contrairement à son ancien premier adjoint qui « n’a pas fait ses preuves » durant ses six années à l’Hôtel de Ville.
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