C’est la police nationale de l’Ariège qui lève le voile sur une affaire d’escroquerie qui en dit long sur la patience des arnaqueurs pour arriver à leur fin. Une histoire qui remonte à quelques mois dans laquelle l’escroc a pris sa victime par les sentiments…
C’était à Pamiers. Une femme recevait un coup de téléphone. Une erreur. Elle ne connaissait pas son interlocuteur. Mais, passé le quiproquo, sous prétexte d’avoir fait un faux numéro, il se liait d’amitié avec elle.
De bons tuyaux
Commença alors une liaison platonique à distance durant plusieurs mois entre la victime et l’arnacœur, qui agissait, bien sûr, sous une fausse identité et baratinait sa prétendue conquête.
Puis, vint le temps de passer aux choses sérieuses… Ah, non. D’abord, il lui demanda d’envoyer de l’argent. Pourquoi ? Pour en gagner plus ! Il jouait au PMU et avait soit disant de bons tuyaux. Il allait faire fortune, c’est sûr. Comme ça ne suffisait pas et qu’elle avait confiance, il demanda ensuite des cartes prépayées. Là ce n’était plus pour jouer, mais pour débloquer les fonds gagnés, à hauteur de plus d’un million d’euros…
Toujours un prétexte avant la rencontre
Au final, la victime n’a rien gagné évidemment. Elle a même perdu plusieurs dizaines de milliers d’euros.
« Ce mode opératoire n’est pas sans rappeler celui des arnaqueurs aux sentiments, tristement répandu », prévient la police ariègoise.
« Premiers contacts sur les réseaux sociaux ou via téléphone… Echanges anodins, on se livre un peu, puis très rapidement quelques mots tendres… La personne prétend avoir des sentiments pour vous… Une déclaration d’amour… Vous ne l’avez jamais rencontrée en personne… Quelques mois plus tard, un premier projet de rencontre… Avorté… Prétextes : problème médical, familial, de travail, de transport, etc… Une première demande d’argent… un second projet de rencontre… Lui aussi avorté… L’engrenage… »
« Ne laissez pas votre cœur (et votre portefeuille) se faire piéger ! », implore la police, qui rappelle que ces arnaqueurs « sont sans scrupule et ne manquent, ni d’imagination ni de talents ou de culot dans la création de faux profils sur les réseaux sociaux ou les sites de rencontre : soldat, entrepreneur, artiste, commercial… Tout est beau et bon pour vous prendre dans leurs filets ! »
« Si une personne vous semble trop belle pour être vraie, c’est probablement le cas ! »
Alors pour se protéger, il faut vérifier et encore vérifier, les profils et les photos. Ne partager aucune information personnelle ou sensible. Se méfier des demandes d’argent, « souvent accompagnées d’un message d’urgence ». « Soyez vigilants sur les déclarations d’amour trop rapides », ajoute la police, qui conclut, réaliste : « Si une personne vous semble trop belle pour être vraie, c’est probablement le cas ! »
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