Le jeu de chaises musicales se poursuit à Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne), mais cette fois, il ne devrait plus y avoir de changement à court terme. Sans surprise, Michel Gonord a en effet retrouvé son poste de maire en lieu et place de Didier Keriger, mardi 25 mars, à l’issue du vote du conseil municipal. Pour ceux qui n’auraient pas suivi ce dossier, il faut revenir six mois en arrière pour tout comprendre.
Un intérim de courte durée
Le 27 septembre 2024, le député de la troisième circonscription de Seine-et-Marne, Jean-Louis Thiériot (LR), était nommé ministre délégué auprès du ministre des Armées. Conséquence : impossible pour lui de continuer à exercer ses fonctions sur les bancs de l’Assemblée nationale. Jusque-là, aucun lien avec Champagne me direz-vous. En réalité, si. Pour cause, le suppléant de Jean-Louis Thiériot n’est autre que Michel Gonord, le premier édile champenois.
Un mois jour pour jour après sa nomination au gouvernement, Jean-Louis Thiériot cède donc sa place dans l’hémicycle à Michel Gonord. Mais un élu ne peut être à la fois maire et député. Le 29 novembre, le conseil municipal de Champagne-sur-Seine doit ainsi se réunir pour élire un nouveau maire. Sur proposition de Michel Gonord et après vote du conseil, c’est le premier adjoint, Didier Keriger, qui hérite de cette responsabilité.
Mais moins d’une semaine plus tard, une motion de censure contre le Premier ministre de l’époque, Michel Barnier, et son gouvernement, est votée. Résultat : l’ensemble des ministres, Jean-Louis Thiériot inclus, doivent présenter leur démission. Ce dernier est officiellement évincé le 23 décembre après n’avoir pas été choisi pour intégrer la nouvelle équipe menée par François Bayrou. Une situation qui implique le retour officiel de l’ex-ministre délégué à son rôle de député, le 23 janvier.
« Cela était acté ainsi »
Et c’est donc ce mardi 25 mars qu’a eu lieu le dernier épisode en date qui devrait clôturer cette série à rebondissements : le retour de Michel Gonord à la tête de la mairie de Champagne suite à la démission de Didier Keriger.
Un choix assumé par ce dernier : « J’ai donné ma démission afin que l’on revienne sur une configuration identique à celle d’avant novembre 2024. Pour ma part, dès ma prise de fonction, cela était acté ainsi. En retrouvant ma place de premier adjoint, je continue à œuvrer pour la même cause : l’intérêt collectif, avec une vision très élargie à présent », confie-t-il.
De son côté, Michel Gonord retient une expérience de parlementaire « très enrichissante » grâce à « une équipe loyale créée avec le ministre Thiériot et le maire Kériger ». En conclusion, le premier édile champenois se réjouit de retrouver sa place de maire et tient à remercier Didier Keriger « pour l’action qu’il a menée ».
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