L’accident s’est produit à Val-au-Perche (Orne) dans la nuit de vendredi 21 à samedi 22 mars vers 22 h. Un choc frontal entre deux voitures qui a fait deux blessés.
En arrivant sur place, les forces de l’ordre ont découvert qu’un conducteur avait quitté les lieux, à pied. L’homme, âgé de 40 ans, a été retrouvé dimanche et présenté, lundi 24 mars 2025, au tribunal judiciaire d’Alençon. Il a été jugé en comparution immédiate, en présence des deux victimes.
Il a été condamné à trois ans de prison dont deux ans ferme.
« Il sentait l’alcool »
De l’accident, les victimes ne se souviennent que de peu de choses. Les deux hommes avaient quitté leur travail peu après 21 h et rentraient chez eux. « Je me souviens avoir dit : mais qu’est-ce qu’il fait en face », a déclaré le conducteur de la 807.
J’ai donné un coup de volant pour me mettre sur la berne, mais il nous a tout de même percutés.
Sa cheville a été cassée dans l’accident, il souffre aussi de l’épaule. Il a une ITT de 60 jours.
À ses côtés se trouve son collègue. Lui a été blessé à l’œil, à cause de l’airbag qui s’est déclenché.
Des témoins de l’accident sont rapidement intervenus sur place.
Ils affirment que le conducteur de la C5 est venu les voir « en titubant, il sentait l’alcool ».
L’homme aurait alors dit qu’il était désolé, qu’il avait des problèmes avec la justice et qu’il ne pouvait pas rester. Il s’est alors enfui à pied.
Il a été interpellé dimanche vers 16 h puis placé en garde à vue.
160 km/h
À l’audience, il explique qu’il roulait effectivement vite. « Je m’étais disputé avec ma copine ». Le compteur, bloqué à la suite du choc, indique une vitesse de 160 km/h (la vitesse était limitée à 70 dans le virage).
Mais il nie avoir bu. « Si je titubais, c’est à cause du choc, j’avais mal à la jambe. »
L’accident ? Il l’explique par le fait d’avoir tenté de ramasser sa cigarette tombée au sol. Sa fuite ? « J’ai paniqué. »
Son casier fait état de plusieurs condamnations, avec des peines de prison. Le jour des faits, il roulait sans permis et sans assurance.
Actuellement sans emploi, le prévenu est père de cinq enfants. Il assure regretter ce qui s’est passé et vouloir indemniser les victimes.
« L’accident aurait pu être beaucoup plus grave », a souligné la substitute du procureur. Elle a requis trois ans de prison dont un an accompagné d’un sursis probatoire de 24 mois, une amende contraventionnelle de 200 euros, l’annulation de son permis et l’interdiction de conduire un véhicule non équipé d’un éthylotest antidémarrage pendant trois ans.
Le tribunal a suivi ces réquisitions. Il a renvoyé l’affaire sur intérêt civil au 7 mai.
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