C’est un col hors catégorie que gravit depuis plusieurs semaines Quentin Gambaro. Le combat le plus difficile de sa jeune carrière de cycliste. Le 30 janvier dernier, alors qu’il effectue un stage à Gérone, en Espagne, avec le Centre sportif de Normandie, Quentin Gambaro est victime d’une terrible chute.
Dans la descente d’un col pyrénéen, l’adolescent de Bourg-Achard (Eure) perd le contrôle de sa machine et finit au sol. Sa tête heurte un caillou. « Quentin portait son casque. Les enfants roulaient tous en file indienne et la vitesse n’était pas très élevée. La descente n’était pas forcément technique par rapport aux précédentes. C’est vraiment la faute à pas de chance », nous confiait, quelques jours plus tard, Audrey, sa maman.
Héliporté dans un hôpital à Gérone, Quentin souffre de plusieurs fractures, d’hématomes au cerveau et au poumon, d’une infection pulmonaire et de lésions au cerveau. Ce dernier est plongé dans un sommeil profond. « Le 10 février, les médecins espagnols ont autorisé un rapatriement en France », indique Audrey. Deux jours plus tard, Quentin est hospitalisé dans le service de réanimation pédiatrique au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen (Seine-Maritime).
Les jours qui suivent sont particulièrement difficiles pour le jeune cycliste. Son état de santé est critique. « Ses poumons ne travaillaient pas assez. Après analyse, les médecins ont découvert qu’il souffrait de nouveau d’une infection pulmonaire. Il a été placé en urgence sur le ventre afin de libérer la pression exercée par la cage thoracique sur ses poumons. Cela a très bien fonctionné », raconte Audrey. La mère de famille ajoute que « la question de la trachéotomie a même commencé à être évoquée afin de libérer ses cordes vocales qui servent notamment à la déglutition. »
« Quentin fait de gros progrès »
La bonne nouvelle, c’est qu’au fil des jours, l’état de santé de Quentin s’améliore. Le jeune coureur, réveillé, est un battant : « Les sédations ont été baissées doucement, jusqu’à les supprimer le 23 février dernier », indique Audrey. Une dernière extubation a eu lieu le lundi 24 février : « Elle s’est bien passée. Désormais Quentin alterne entre le masque à oxygène et des petites lunettes respiratoires qui soufflent un petit volume d’air. »
Quentin fait de gros progrès. Il est bien éveillé et bouge de mieux en mieux. Sa jambe droite est revenue et le bras droit reprend tranquillement. Il nous fait comprendre son ras-le-bol de rester au lit.
En fin de semaine dernière, les médecins envisageaient de sortir Quentin de son lit pour l’asseoir sur un fauteuil : « Nous sommes en attente d’un corset. C’est une belle évolution. Quentin commence à essayer de parler, aide ses soignantes lors des soins. On parle d’un possible transfert vers un centre de rééducation. »
Depuis l’accident de Quentin, ses parents donnent régulièrement des nouvelles sur les réseaux sociaux. Les messages de soutien sont nombreux. Pour aider la famille à surmonter financièrement cette épreuve, une cagnotte Leetchi a permis de collecter plus de 12 100 euros. Un bel élan de générosité.
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