À un an des élections municipales, l’heure était à la revue des troupes mardi 14 janvier 2025 pour la majorité municipale emmenée par le maire José Cerqueira.
Face à une centaine d’adhérents et de sympathisants réunis à la salle polyvalente, le mouvement « J’aime Gisors » affichait déjà son ambition de partir en campagne.
Avec une alerte lancée en forme de slogan :
« Il ne faut pas laisser à l’opposition le soin de détruire en un an ce qui a été bâti en dix années ! »
Alexandre Rassaërt toujours bien présent
La menace est manifestement prise au sérieux par les deux « lanceurs d’alerte » du soir : le maire José Cerqueira, et son prédécesseur Alexandre Rassaërt, qui a cédé son siège en 2022 pour celui de président du Département de l’Eure.
« Même si j’ai accédé à des responsabilités plus élevées, je continue à suivre de près ce qui se passe à Gisors », témoignait l’élu qui affirmait rédiger « lui-même » les informations propagées sur la messagerie interne au mouvement « J’aime Gisors » et destinée à ses adhérents.
José Cerqueira, tête de liste
Pour autant, le patron du Département ne laisse planer aucune ambiguïté sur sa volonté de se placer dans le sillage de son successeur José Cerqueira, qui sera tête de liste aux prochaines élections municipales.
« Nous ne sommes pas de la même génération, mais nous sommes complémentaires » précisait Alexandre Rassaërt, qui entend ainsi marquer de sa présence la future campagne et renouveler pour son équipe le bail qui l’avait vu accéder à son premier mandat en 2014.
Haro sur la gauche
Deux figures pour une liste…
Ou le choix assumé « d’une transition pour Gisors ».
Et celle-ci ne fera pas l’économie d’une guerre ouverte avec l’opposition de gauche qui entend barrer la route à l’équipe municipale sortante.
« Nous avons toujours le réflexe de dresser le bilan des majorités sortantes, mais il faut aussi faire celui des oppositions ! »
« À Gisors, ils ont été contre tous les budgets et toutes les économies que nous proposions. La salle polyvalente dans laquelle nous nous trouvons, ils ont été contre. La Maison Mireille-Pierson qui est maintenant victime de son succès et qui va devoir s’agrandir, ils étaient contre. Contre aussi la fusion de l’école Jean-Moulin et Eugène-Anne, la vidéoprotection, l’armement de la police municipale, le pôle culturel. Il faudra qu’ils assument ».
« Préserver l’identité de Gisors »
Dans son propos introductif, le maire José Cerqueira martelait quant à lui la ligne suivie par la majorité municipale depuis 2014.
« Non, Gisors ne deviendra pas Gennevilliers, Stains ou Argenteuil et encore moins une annexe de la banlieue parisienne ! Nous avons su préserver l’identité et l’avenir de Gisors ».
Entendant poursuivre sur cette ligne, José Cerqueira affichait lui aussi sa volonté d’en découdre avec l’opposition municipale, face aux électeurs.
« Nous avons dû faire face à une opposition toujours aussi désinvolte et qui se positionne régulièrement contre tous nos projets, souhaitant transformer Gisors en une simple ville-dortoir, dépendante de la région parisienne avec toujours plus de logements sociaux ».
Déjà des projets
Plusieurs grandes lignes du futur projet pour 2026-2032 ont déjà été esquissées par le maire actuel.
« Les derniers chiffres du recensement montrent une progression démographique à Gisors, preuve de son attractivité. Nous allons poursuivre tout en maîtrisant la démographie. Cela passe aussi par la maîtrise du foncier. Nous avons entièrement revu le projet de zone d’aménagement concerté dans le quartier de la gare. L’ancienne équipe municipale avait prévu encore plus de logements sociaux. Aujourd’hui, cela s’articulera autour de zones d’habitat en accession à la propriété, mais aussi d’une zone d’activité économique et d’espace vert ».
Après le château, l’église sera restaurée
Le patrimoine n’était pas en reste dans le discours de José Cerqueira.
« Après le château, nous allons consacrer nos efforts sur la restauration de notre église pour continuer à préserver notre héritage ».
En attendant la bataille, tous se sont retrouvés pour un moment d’échange autour du verre de l’amitié.
Derniers instants de quiétude avant une campagne qui a, semble-t-il, déjà commencé.
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