»Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». La section du Parti communiste français (PCF) à Évreux n’ignore pas la morale de Jean de La Fontaine. Alors que les prochaines élections municipales doivent se tenir en mars 2026, les communistes se lancent dans la bataille. « On démarre tôt pour aller très vite au contact des gens », précise Amandine Liard, secrétaire départementale du parti.
Chaque mardi, des réunions sont organisées pour « faire le bilan des deux mandats de Guy Lefrand », affirme Jean-Michel Gaveau, responsable de la section du PCF Évreux Portes de Normandie. Un bilan du travail du maire et président de l’agglomération leur permettant « d’amorcer une réflexion avec toute la gauche d’Évreux ».
Programme commun
Car le PCF ne compte pas faire cavalier seul et appelle à l’union des forces de gauche. Ainsi, les discussions sont plus qu’entamées avec l’équipe d’Évreux Ensemble, le groupe d’opposition de gauche au conseil municipal. « On souhaite s’élargir à tous ceux qui veulent un profond changement pour le territoire », avance Jean-Michel Gaveau. « L’esprit, c’est de travailler ensemble, de trouver nos points communs et divergences. Dans un projet municipal, il y a de la place pour différentes représentations de la gauche », poursuit Amandine Liard. Des contacts ont été noués avec L’Après (Association pour la république écologique et sociale), mouvement créé il y a peu, et Génération.s Ouest. Le PCF mise aussi sur une ouverture vers les syndicats et associations. « S’il y a une division de la gauche, elle ne viendra pas du PCF », résume Aélie Mongreville, porte-parole de la section ébroïcienne du parti pour les municipales 2026.
« Les communistes de la section d’Évreux ont à cœur de travailler sur un programme commun aux forces de gauche », plaide la porte-parole. En clair, l’heure n’est pas encore à la création d’une liste et, encore moins au choix d’un nom de candidat ou candidate à la fonction de maire. La première étape est de lancer des discussions.
Plus que des noms, le PCF souhaite apporter des idées. Ainsi, les premières pistes de réflexion avancées font écho aux valeurs du parti : lutte contre la fermeture de postes dans la fonction publique, lutte contre les fermetures de classes, lutte contre les conséquences des choix politiques de récession budgétaire dans le domaine de la santé, manifestation pour la paix, soutien à toutes les luttes sociales.
L’attractivité d’Évreux en question
Localement, le parti veut mettre l’accent sur plusieurs sujets. Le premier étant celui de l’attractivité de la ville dans un contexte de déclin démographique (3 000 habitants de moins entre 2010 et 2021 selon le parti). En parallèle, le PCF note que « les projets immobiliers proposés semblent poser un réel problème ». À commencer par celui de Cambolle, « un scandale écologique qui conduira à l’artificialisation de 22 ha de terres ». L’aménagement des logements « hors de prix » de l’îlot Saint-Louis est également remis en cause.
Le PCF juge le bilan de Guy Lefrand critiquable sur le sujet de la culture, qui n’a cessé d’être « menacée », tandis que « des associations d’éducation populaire, de lieux de production culturelle, une fête populaire, un groupe de production associatif et indépendant de festival ont disparu à la faveur de suspensions de subventions ».
Enfin, la section ébroïcienne du parti souhaite dialoguer au sujet des transports publics et de la santé.
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