Un jeune automobiliste de Sion-les-Mines (Loire-Atlantique) a été condamné en comparution immédiate à six mois de prison ferme, le mercredi 5 mars 2025, devant le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique), pour avoir de nouveau été contrôlé sans permis au volant d’une voiture non assurée et sans carte grise à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Mais il était loin d’en être à son coup d’essai…
À 27 ans, ce jeune de Sion-les-Mines écope de sa 28e condamnation
Le prévenu, qui était aussi ce 9 janvier 2025 de nouveau sous l’emprise de stupéfiants, a également écopé de six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans : il aura donc obligation de suivre des soins en addictologie et de passer les épreuves du permis de conduire.
Les juges l’ont toutefois autorisé à purger sa peine d’emprisonnement ferme en Détention domiciliaire sous surveillance (DDSE), c’est-à-dire avec un bracelet électronique.
L’homme n’a « plus de problème d’alcool »
Le parquet avait pourtant réclamé un mandat de dépôt au regard du « risque de réitération très très fort » des faits : cet intérimaire dans l’industrie agro-alimentaire âgé de 27 ans a déjà été condamné vingt-huit fois…
Sa dernière peine – de quatre mois de bracelet électronique – s’était terminée cinq jours avant son contrôle par les gendarmes à Châteaubriant, dans le cadre d’une Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Mais « maintenant » l’homme n’a « plus de problème d’alcool » : il va « aux Apsyades à Châteaubriant » et il voit « une fois par mois l’addictologue ». « J’étais plus jeune », a-t-il dit aussi à propos de ce casier judiciaire qui comporte « beaucoup de délits routiers et de stupéfiants », a relevé la présidente.
« Tout est relatif : c’est un casier qui a dix ans et vous avez 27 ans », lui a objecté la magistrate. Le prévenu a effectivement admis avoir passé « entre quatre et cinq ans » en détention si on cumule toutes ses peines d’emprisonnement ferme.
Il a « changé » depuis qu’il a rencontré sa femme
« C’est vrai que j’ai un gros casier mais j’ai quand même changé… Maintenant je veux être tranquille avec ma famille et ne plus avoir de problème avec la justice », avait-il toutefois embrayé. Il a effectivement « rencontré sa femme » pendant une « évasion », a complété son avocat Me Théo Barrière.
L’automobiliste de Sion-les-Mines voulait aussi avoir une « obligation » de passer les épreuves du permis de conduire : il les prépare actuellement « avec La Poste », il est désormais « rendu à huit fautes » et « attend d’être à cinq » pour s’inscrire.
« Grâce à ma mère j’ai pu surmonter beaucoup de choses », a aussi fait savoir ce jeune homme qui n’a « pas eu de père ».
« Sans ma mère, sans ma femme, sans ma sœur, je ne suis rien du tout. C’est grâce à elles que je suis remonté. »
400 € d’amendes
« Mais que dire et que faire ? Il termine un bracelet électronique et récidive cinq jours plus tard », s’est lamenté de son côté le procureur de la République. « Le contrat ne s’arrête pas avec la fin du bracelet électronique. »
Le représentant du ministère public avait donc réclamé un « signal ferme », en prononçant « une dernière fois » une « peine mixte » mêlant emprisonnement ferme et avec sursis.
Et donc un mandat de dépôt pour la partie d’emprisonnement ferme au vu du « risque de réitération très très fort » d’infractions routières.
Outre sa peine d’emprisonnement, le prévenu devra aussi s’acquitter auprès du Trésor public de 400 € d’amendes pour des contraventions connexes.
Le Citroën C3, qu’il avait pourtant « acheté pour sa femme », lui a également été confisqué.
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