il se lance dans une folle course-poursuite avec la police sur l’A6, et percute deux voitures

Abdelkader* n’est plus à une condamnation près. Depuis presque 20 ans, sa vie s’égraine au rythme de ses séjours en prison. Depuis que son permis lui a été retiré en 2008, il multiplie les infractions routières, les vols ou les escroqueries. Il passe quelques mois derrière les barreaux puis une fois en liberté, il se distingue à nouveau en conduisant des véhicules sans permis et jamais assurés. Cette fois-ci, il a attendu un an, avant de replonger dans ses travers. Il a une nouvelle fois comparu devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes ce mardi 18 février pour refus d’obtempérer et conduite sans permis d’un véhicule non-assuré.

« J’ai paniqué »

Vendredi 14 février, il est 8 h 45. C’est l’heure de pointe sur l’autoroute A6. Abdelkader conduit une voiture à deux doigts de l’épave. Des policiers lui demandent de s’arrêter pour le contrôler. « Sur le coup j’ai paniqué », avoue le prévenu qui vit dans un mobile home en Seine-et-Marne.

Abdelkader fait semblant d’obtempérer, puis accélère. Il emprunte la bande d’arrêt d’urgence, percute deux véhicules qui patientent dans les embouteillages, prend une sortie de l’autoroute à contresens, puis s’enfuit en direction de Juvisy-sur-Orge et d’Athis-Mons, brûlant au passage quelques feux rouges.

Au final, les policiers perdent sa trace. Il sera interpellé quelques heures plus tard grâce à l’identification de sa plaque minéralogique. « Pourquoi vous vous êtes lancé dans cette folle course-poursuite extrêmement dangereuse ? », l’interroge la Présidente du tribunal.

Un an de prison ferme

« Mon père est décédé en 2019. J’ai dû faire de nombreuses démarches pour pouvoir percevoir son héritage. Vendredi matin, j’avais un rendez-vous crucial au consulat du Maroc à Orly. Je voulais arriver à temps. Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. J’ai regretté mon geste immédiatement », se défend ce ressortissant marocain qui roulait encore une fois sans assurance et sans permis de conduire.

Sans surprise, la procureure de la République s’est montrée sévère à l’égard de son comportement proche de l’irresponsabilité en demandant au tribunal de le condamner à 14 mois d’emprisonnement ferme. Le tribunal a ramené sa peine à 12 mois, assortie d’un mandat de dépôt.

*Le prénom a été changé.