L’enquête avance. Six personnes appartenant à la mouvance d’ultradroite seront présentées ce mercredi 19 février 2025 à un juge d’instruction en vue d’une possible mise en examen pour l’agression d’un homme à l’arme blanche devant les locaux d’une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie, dimanche 16 février 2025 à Paris, a indiqué mardi le parquet.
Une agression avant de prendre la fuite
Les six suspects avaient été interpellés peu après l’agression d’un homme né en 1994, dimanche vers 17h30 dans le 10e arrondissement de la capitale.
Selon la préfecture de police, « une vingtaine » de personnes « cagoulées et munies de tessons de bouteille ont pénétré dans la cour d’un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et ont agressé une personne avant de prendre la fuite ».
Le parquet avait, lui, évoqué « une trentaine d’individus » ayant « forcé » la porte de l’immeuble abritant l’association.
Présentant plusieurs plaies, la victime a été hospitalisée quelques heures. Les gardes à vue des six personnes avaient été prolongées lundi 17 février 2025 au soir.
Une information judiciaire sera ouverte ce mercredi matin pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » ainsi que pour « violences volontaires suivies d’ITT (interruption de travail) inférieure à 8 jours aggravées par trois circonstances (en réunion, avec arme et préméditation) », a précisé le parquet.
Un rassemblement contre l’extrême-droite
Les six suspects sont « tous issus de la mouvance d’extrême droite radicale« , selon la préfecture de police.
D’après la même source, lundi soir, environ 700 personnes, ont participé devant la gare de l’Est à un rassemblement contre l’extrême droite, à l’appel de diverses organisations dont la CGT. Certains manifestants scandaient notamment « Paris, Paris, antifa », a constaté un journaliste de l’AFP.
« Hier, des fascistes ont violemment attaqué à l’arme blanche une projection de cinéma organisée par un collectif turc à Paris », a posté lundi la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur son compte X, ajoutant qu’un militant cégétiste avait été blessé.
« Cette attaque, d’une violence inouïe, doit être fermement condamnée et les auteurs jugés. J’apporte tout mon soutien à l’ensemble des camarades attaqués. Ne l’oublions pas : le fascisme tue. Résistance », a-t-elle ajouté.
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