Mardi 4 février 2025, le prévenu de 42 ans de nationalité irakienne est absent à la barre du tribunal correctionnel de Dieppe (Seine-Maritime). Il faut dire que c’est logique puisqu’il s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français lors de son interpellation remontant au mois de mars 2021. Il est poursuivi pour avoir eu un rôle actif dans l’organisation de passages de migrants vers l’Angleterre.
Un mandat d’arrêt
Le 9 mars 2021, plusieurs dizaines de migrants sont récupérés au large de Dieppe à bord d’un bateau semi-rigide. L’enquête permet de conclure qu’ils sont arrivés en voiture depuis Dunkerque. Les passeurs les ont ensuite déposés sur une plage de Petit-Caux, d’où ils ont pris la mer en espérant rejoindre l’Angleterre.
Le prévenu, lui, a été vu sur différentes aires d’autoroutes ainsi qu’à la sortie de différents lieux de logements des migrants.
Il était notamment au volant des voitures qui ont assuré le transport des migrants vers la plage de Petit-Caux. Les ramifications du réseau remontent jusqu’aux Pays-Bas, où ont été achetés les différents semi-rigides ayant servi pour la tentative de traversée.
Une enquête anglo-française
Une forte collaboration entre les autorités françaises et anglaises a également permis de constater que le prévenu avait au moins participé à deux tentatives de passage. Pour la substitut du procureur, les faits sont caractérisés. Elle demande quatre ans de prison et une interdiction définitive du territoire français. Des réquisitions que le tribunal a décidé de suivre en y ajoutant un mandat d’arrêt à l’encontre du prévenu.
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