Le maire de Fréjus (Var) et vice-président du Rassemblement national David Rachline, sera jugé le 30 septembre 2025 à Draguignan pour une affaire de prise illégale d’intérêts, selon une information de l’AFP.
Au cœur de cette affaire, son élection datant de l’année 2017 à la tête de deux sociétés d’économie mixte, Fréjus Aménagement et La gestion du port de Fréjus. Ces deux postes de présidence lui permettaient de percevoir un revenu annuel total de 24 000 euros, en plus de ses indemnités de maire.
Une enquête des autorités
La question se pose comment a-t-il pu présider ces deux enseignes ?
Les autorités s’interrogent sur les circonstances de son élection à la tête de ces structures. Bien qu’il n’ait pas pris part au vote lors du conseil municipal du 19 octobre 2017, certains éléments laissent penser que sa présence lors des délibérations précédant le vote aurait pu influencer le résultat. L’élection, réalisée à main levée, l’aurait désigné à l’unanimité des conseillers municipaux.
Une rémunération controversée après la démission du Sénat
Cette affaire survient après la démission de David Rachline de son poste de sénateur en 2017, conformément à la loi sur le non-cumul des mandats. Sa démission l’avait contraint à renoncer à son indemnité sénatoriale et à d’autres avantages, ce qui l’a incité à accepter ces postes rémunérés à la tête des SEM.
En 2020, il a également fait voter une enveloppe de frais supplémentaires de 800 euros par mois pour ses mandats municipaux, justifiant cette décision par son « droit » à ces frais.
La perquisition de la mairie de Fréjus et la saisie de documents ont renforcé les soupçons d’abus et de favoritisme autour de sa gestion.
Un maire de plus en plus discret
Depuis la publication de l’enquête et de ce livre, David Rachline s’est fait discret, ne prenant plus part aux grandes campagnes politiques, y compris lors des élections européennes de 2024. Son absence a alimenté les spéculations sur la gestion de sa ville et ses liens d’affaires.
AVEC AFP
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