Moment solennel jeudi 30 janvier 2025 sous les voûtes de la chapelle Saint-Sauveur, Intra-Muros. Devant plus de 500 invités (élus locaux, responsables d’associations, forces de l’ordre, etc.), Gilles Lurton a présenté ses vœux « aux autorités de la Ville de Saint-Malo » pour reprendre l’intitulé de la cérémonie. Après un film retraçant les temps forts de l’année, le maire, entouré sur scène de sa majorité municipale, s’est lancé dans un discours d’une quinzaine de minutes où il a fait le point sur l’année écoulée et bien entendu parler avenir. Voici ce que Le Pays Malouin a retenu de son discours :
1) Son soutien au gouvernement
Pas simple de mener la danse d’une collectivité locale avec une valse des gouvernants au sommet de l’État. « Malgré tout », concède le maire de Saint-Malo, « je préfère voir notre pays dirigé par un gouvernement qui se préoccupe d’une santé financière intenable et, s’il faut davantage contribuer au redressement national, nous le ferons et l’avons même déjà largement anticipé lors du vote du budget. »
2) Ses cadeaux aux Malouins
C’est un véritable satisfecit qu’il se devait de rappeler devant un tel parterre de présidents. En 2025, à Saint-Malo, « les aides financières aux associations seront maintenues et ceci malgré les lourdes restrictions qui pèsent sur notre budget ». En 2025 toujours, la part des impôts prélevés par la Ville n’augmentera pas. Bref, « vous pouvez être rassurés sur la bonne gestion financière de Saint-Malo et sur la situation que nous laisserons à la fin de notre mandat », se félicite le maire. « Elle permettra à ceux qui nous succéderont de pouvoir continuer d’investir pour les générations à venir ».
3) La petite phrase
En parlant succession justement, s’il y a une question qui commence à effleurer les lèvres, c’est bien celle de savoir si Gilles Lurton sera à nouveau candidat en 2026. Et si on n’en est pas encore au temps des déclarations, une partie de son discours n’est pas tombée dans l’oreille d’un (ou de plusieurs) sourd (s) : « Je veux souligner l’entente qui règne (avec l’équipe d’élus qui m’entoure) depuis le début du mandat […] et je formule le vœu que l’approche des élections municipales ne vienne pas perturber cette nécessaire cohésion. » Avis à celles et ceux qui auraient des ambitions…
4) La dépense hallucinante
Gilles Lurton a remonté le temps pour rappeler les défis auxquels la Ville a fait face ces dernières années. Les crises sanitaire, internationale, énergétique et maintenant politique. « Avec la dissolution, en 2024, de l’Assemblée nationale qui s’est traduite par l’organisation au pied levé de deux tours de scrutins supplémentaires. Je dois vous l’avouer aujourd’hui : ces deux tours ont coûté à la Ville 100 000 euros. » Ça fait cher, très cher la dissolution.
5) L’hommage
Gilles Lurton a salué la mémoire de celui qu’on présentait comme son « père spirituel » : René Couanau, maire de Saint-Malo pendant 25 ans, décédé le 30 novembre dernier. « Je sais qu’il continue de là où il se trouve à veiller sur notre ville […] Nous veillerons à notre tour en 2025 à ce que sa mémoire soit honorée comme il se doit. »
6) Les annonces
Les réserves du futur musée seront achevées en avril. « Ce qui nous permettra de stocker nos 13 000 pièces et de rapatrier des collections confiées à d’autres réserves aux quatre coins de la France ».
Les travaux de restauration se poursuivront au château de la Briantais. « Il restera ensuite l’intérieur pour lequel nous recherchons un partenaire. Je sais combien la période économique est peu propice à ce type d’investissement mais, en mettant le château et les façades hors d’eau, nous sommes parvenus à sauver la Briantais et pouvons aujourd’hui nous donner le temps de sauver l’intérieur ».
La construction d’un nouvel hôpital zone Atalante à Saint-Jouan, elle, n’est pas encore validée par les services de l’État. « Le projet est sur de bons rails mais il nous reste une dernière étape à franchir. Et tant qu’elle ne sera pas franchie, je veux rester prudent ».
Côté habitat, Gilles Lurton l’a également rappelé : « Nous avons impérativement besoin de logements pour maintenir a minima voire accroître notre population. Nous construirons tout en respectant les quartiers à vocation pavillonnaire […] et agrandirons la Ville là où c’est possible, sur les secteurs de la Houssaye et La Banneville. »
Enfin, de nouvelles voies cyclables verront le jour près de l’hippodrome, derrière les halles de Rocabey, quai du Val, rues de la Balue et du Général Patton.
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