Face à la recrudescence des violences envers le personnel de l’hôpital de Lorient (Morbihan), la Confédération générale du travail (CGT) du Groupe hospitalier de Bretagne Sud (GHBS) a déposé le 28 janvier 2024 un « Danger Grave et Imminent » pour l’ensemble des services du GHBS » à la direction.
Que dénonce le syndicat ?
« Dans le but d’engager la responsabilité pénale de la direction et ainsi la contraindre à agir, afin de mettre en place des mesures correctives pour empêcher ou limiter les risques pour la santé physique et morale des agents », un « Danger Grave et Imminent pour l’ensemble des services du GHBS » a été déposé par la CGT.
Le syndicat rappelle les derniers fait marquant dans un communiqué :
En effet, le jeudi 23 janvier vers 18 h 30, un usager a refusé de mettre son masque. L’agent d’accueil à l’entrée de l’hôpital lui a indiqué que c’était obligatoire dans l’enceinte de l’établissement et lui a également demandé de plier sa trottinette électrique. L’individu âgé d’environ vingt ans a refusé et a proféré des menaces de mort envers l’agent d’accueil. Cet agent est choqué, et l’ensemble de l’équipe nous fait part de la récurrence de ces agressions.
Le syndicat ajoute :
Également, le vendredi 24 janvier au soir, les équipes de soins du 2ème étage du Scorff se sont retrouvées en grande difficulté face à un patient en phase d’agitation aiguë, hospitalisé en service Hépato-Gastro-Entérologie (HGE). Ensuite, il a commencé à agresser verbalement une patiente et physiquement toute l’équipe de nuit. L’équipe a été obligée d’appeler le service d’Accueil des Urgences (SAU) et les 2 brancardiers de nuit pour obtenir de l’aide. Suite à cet incident, une infirmière est en congé pour accident de travail, et il y a un risque que d’autres agents choqués soient soumis à un arrêt de travail.
En fin de semaine, des policiers sont blessés :
Le dimanche 26 janvier, peu après 21h, un patient des Urgences et sa famille ont agressé toute l’équipe des urgences ainsi que six policiers dépêchés sur le site.
Les demandes de la CGT
Pour la CGT, les situations de violence peuvent être « imprévisibles et souvent, des mesures plus globales et intégrées sont nécessaires pour assurer la sécurité des patients et du personnel. »
Cela commence par le contrôle des accès en amont de l’hôpital et crée un système d’accueil amélioré pour l’orientation et le suivi des patientsqui correspond aux besoins des usagers.
La CGT ajoute :
Également, cela doit passer par des moyens humains en nombre et corriger les dysfonctionnements qui génèrent de l’angoisse, des incivilités et de l’agressivité. Car les patients s’imaginent qu’ils sont seuls dans leur détresse, et doivent être exclusifs. Les personnels sont les premiers interlocuteurs donc potentiellement les premières victimes. Il est crucial d’inclure une formation plus approfondie du personnel, des protocoles de gestion des crises, et un environnement de travail qui encourage la communication et le soutien au sein des équipes. En outre, la création d’un système d’alerte de protection du travailleur isolé (PTI) pour tous les services, ainsi qu’une cellule d’alerte et de soutien psychologique pour les agents victimes.
La CGT espère que des mesures soient prises.
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