La gestion des déchets est l’un des axes majeurs du mandat de François Grosdidier, maire de Metz (Moselle) et président de la Métropole.
Trente points de collecte à l’air libre avaient été provisoirement installés au printemps 2021 dans l’hypercentre. Un lancement très compliqué comme l’avaient fait savoir des commerçants de la rue Taison.
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une dizaine de points de collecte. Ils disparaîtront avec l’arrivée, notamment, de locaux à déchets.
On fait le point avec Martine Nicolas, adjointe au maire chargée de la propreté urbaine.
Deux locaux à poubelles vont voir le jour en 2025
Après les rues Haute-Seille et Serpenoise en 2023, En Fournirue aura son local à poubelles en février prochain, puis ce sera au tour de la rue Puhl-Demange à l’été/début de l’automne.
Ensuite ? « Nous sommes en train de travailler sur les hauts de Sainte-Croix et rue Dupont-des-Loges. Il restera la place Saint-Jacques, c’est encore à l’étude », explique Mme Nicolas qui rappelle la durée pour mettre en place un tel système. Il faut s’occuper de la logistique et, surtout, trouver une cellule vacante.
Les locaux à déchets sont implantés à des endroits où il n’est pas possible d’installer un point d’apport volontaire enterré (PAVE).
Locaux à déchets : « Ça marche très bien »
Jusqu’à présent, le système des locaux à poubelles fonctionne, selon Mme Nicolas : « Ça marche très bien, les gens sont contents. Il n’y a pas de déchets à côté, très peu à l’intérieur et ils sont nettoyés tous les matins. On a très peu de doléances. »
Discrets et sécurisés (ouverture par badge et caméras à l’intérieur), les locaux à déchets sont accessibles 24 heures/24 et s’adressent aux habitants du secteur.
Lutter contre les dépôts de déchets sauvages
En dehors des locaux à déchets, les dépôts sauvages sont toujours là. « Depuis le Covid-19, les incivilités sont en hausse. Les citoyens sont les premiers acteurs de propreté dans une ville », rappelle l’élue.
Toutefois, elle constate une baisse des déchets ramassés en dehors des heures de collecte : « On était à 1,3 tonne, on est à moins 300 kg aujourd’hui. »
Pour lutter contre ce phénomène, il faut utiliser trois leviers, d’après Mme Nicolas : la pédagogie, le ramassage rapide et la verbalisation.
« Nous sommes une ville d’eau, pas de rats »
Et quand on jette n’importe comment ses déchets, on est susceptible d’attirer les rats.
Des habitants de la rue Au-Blé s’étaient plaints de rongeurs. À cet endroit, Mme Nicolas reconnaît une « fausse bonne idée » en aménageant un petit espace vert près des containers.
Nous sommes une ville d’eau, pas de rats. Nous avons un service de dératisation qui intervient très vite, le rat n’a pas le temps de proliférer, Haganis entretient bien ses réseaux. Nous avons très peu de doléances. On sait bien qu’il est sous terre, mais il faut qu’il y reste.
« Les progrès sont visibles »
En déployant ces moyens, est-ce que l’objectif du maire de ne plus voir une poubelle en centre-ville à la fin du mandat tient toujours ?
« On n’en sera pas loin, en tout cas, ça n’aura plus rien à voir avec le début de mandat, répond Mme Nicolas. Les progrès sont visibles, la collecte des cartons marche très bien. J’ai de belles équipes. »
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