C’est, chaque année, le premier étage d’une belle fusée, appelée à décoller fin mai et début juin. Avec les phases finales disputées à Pontivy (Morbihan). Le Tournoi international de Guerlédan (TIG) de football, 24e du nom, a procédé au tirage au sort des groupes, vendredi 4 avril 2025.
Alexandre Léauté parraine le TIG
La valeur n’attend pas le nombre des années, a-t-on usage de dire. Cela vaut, bien sûr, pour les participants à ce tournoi de football. Ce sont en effet les jeunes catégories U13 et 14 qui sont les principaux acteurs sur les terrains du territoire. Avec, nouveauté 2025, un tournoi dédié à la catégorie U12.
Mais cela valait aussi, au cours de cette cérémonie de tirages au sort diffusée sur les réseaux sociaux et la page Facebook du tournoi, dans les coulisses.
Prenons par exemple le parrain de ce tirage au sort et de cette 24e édition.
Pas n’importe quel parrain : ni plus ni moins que le multiple médaillé olympique de paracyclisme Alexandre Léauté. Un parrain prestigieux qui se dit « heureux d’être là » et d’avoir été choisi comme parrain.
Footballeur avant d’être grand cycliste
Un rôle qu’il a immédiatement accepté. Il en va d’une forme de reconnaissance envers Thierry Talhouet, directeur du TIG, qui a été « un soutien énorme pour moi durant et après les JO de Tokyo », explique le champion olympique.
Lui qui rappelle être issu « d’une petite famille classique » avoue avoir eu des difficultés à gérer ce passage « de l’ombre à la lumière ». Et le soutien reçu a beaucoup apporté à Alexandre.
Il en va, aussi, d’un lien personnel avec le prestigieux tournoi de football des jeunes.
J’ai participé à l’âge de 12 ans avec Saint-Caradec. C’était un beau souvenir.
Il y a quelques mois, il y avait les Jeux olympiques de Paris, « un événement magique de l’intérieur et de l’extérieur ». Une expérience magnifique, avec « des stades complets, un public en feu ».
Et un club France marquant à plus d’un titre : « une très belle idée ». Désormais, il faut repartir en selle.
Nouveaux challenges et objectif JO de Los Angeles pour Alexandre
La saison a repris ses droits depuis le mois de février, et le champion a de nouveaux challenges. Par exemple en lien « avec le VCP Loudéac, qui m’accompagne beaucoup » dans ce défi : « performer avec les valides ».
Ceci sur « des courses plus longues », lors desquelles « j’ai beaucoup à apprendre ».
Et l’horizon olympique pour Los Angeles ? Bien sûr, Alexandre Léauté aimerait y participer, et fera tout pour. Mais « il y aura des morts de faim », explique-t-il à propos de « la relève », faite d’une (très) jeune avant-garde. Alexandre était, et est toujours, jeune. Mais le haut niveau est de plus en plus précoce…
Blaise Matuidi à Pontivy le 13 juin
Reste que le parrain, officiant au tirage au sort, notamment pour la sortie du premier club, a invité un autre grand champion sur les terres pontivyennes.
Premier nom sorti du chapeau : l’Inter Miami, club de MLS. Blaise Matuidi y a fini sa carrière en 2022. L’ancien international français en est surtout un des ambassadeurs, et un entraîneur de section jeune. Il sera à Pontivy.
Blaise Matuidi sera présent le vendredi pour le défilé parade d’ouverture du TIG.
Croisé également durant cette soirée de tirage au sort, Rafaël Amiaux. Un jeune homme très attentif à ces tirages, et pour cause. Celui qui a joué à trois reprises lors de ce TIG pour le compte de Noyal-Pontivy y sera encore cette année. Mais dans la peau du coach.
Un international à la maison en 2016
De ses expériences en tant que jeune joueur à l’époque, il garde « des souvenirs à vie », explique le jeune homme de 19 ans. Des souvenirs liés à cette caractéristique d’un tournoi de cette tranche d’âge.
« C’est la fin de cycle du foot à huit », rappelle-t-il. Ce sont, aussi, des souvenirs liés à des confrontations contre des clubs comme Guingamp et Clermont à l’époque.
C’est, enfin, le souvenir de l’accueil, dans sa famille lors de l’édition 2016, d’un jeune joueur qui allait exploser. « Nous avions reçu Hugo Ekitike », raconte Rafaël. L’attaquant de l’Eintracht Francfort, international français en U21, avait laissé le souvenir d’un gars « bien élevé ». Si Rafaël a conservé son numéro, il ne l’a jamais appelé depuis…
Le TIG 2025 fera-t-il émerger des talents de demain ? Et pourquoi pas ! Le jeune coach de Noyal-Pontivy est en tout cas élogieux sur le groupe de 12 – 13 ans qu’il dirige. « C’est la génération dorée du club » : rien que ça.
Mais Rafaël prône le plaisir avant tout sur ce tournoi. « Les résultats, on s’en fout un peu » : il faut profiter. En espérant « un bon tirage, avec deux clubs de prestige, et des confrontations d’un niveau abordable ».
Quel serait, à ses yeux, ce tirage de prestige ? « L’Atletico Madrid et un club représentant de la Ligue 1 », se met-il à rêver. Fin mai, en tout cas, place au jeu. Et au plaisir.
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