Un député français, le seul en fauteuil roulant de toute l’Assemblée nationale, a déposé plainte pour « menace de mort » après qu’un blog eut appelé au retour d’un programme nazi d’extermination des handicapés, a-t-on appris dimanche 6 avril 2025 de source judiciaire.
« Un site d’extrême droite appelle à ma mise à mort à travers une « Aktion T4 » qui « désigne la campagne d’extermination par assassinat des adultes handicapés, menée par le régime nazi de 1939 à 1941 », avait annoncé ce week-end Sébastien Peytavie, député de Dordogne dans le sud-ouest de la France, sur son compte X.
« C’est une offensive contre ce que je suis, en tant qu’élu et homme handicapés », a ajouté cet élu de gauche, dénonçant « une violence inouïe ».
Sa plainte retient les qualifications de « menace de mort », « injures publiques » et « injures à caractère homophobe », a indiqué dimanche le parquet de Bergerac à l’AFP, confirmant une information du journal régional Sud Ouest.
Des menaces « totalement inacceptables »
Sur un blog intitulé « Démocratie Participative » au ton ouvertement raciste et xénophobe, un article évoquant le double meurtre d’une femme et de sa fille dans un village du sud-ouest de la France fin mars, s’en prend au député local, Sébastien Peytavie, injurié et présenté comme « l’heureux participant de la prochaine Aktion T4 ».
« Tout mon soutien à @speytavie. Les menaces dont il est l’objet sont totalement inacceptables », a réagi sur X Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France.
L’administrateur présumé de ce site hébergé aux États-Unis, le blogueur ultranationaliste Boris Le Lay, localisé pour la dernière fois au Japon, demeure recherché après plusieurs condamnations par défaut, notamment pour provocation à la haine raciale et antisémitisme.
« Aktion T4 », programme de meurtre de masse des handicapés mentaux et physiques mené par le régime nazi en Allemagne et dans certains pays annexés durant la Seconde Guerre mondiale, fit entre 200 000 et 250 000 victimes, selon les historiens.
Avec AFP
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