Miracle à Montpellier : la nuit dernière, un homme qui tirait au fusil à pompe sur une voiture, entre le quartier des Près d’Arènes et de Saint-Martin a été volontairement percuté par un autre véhicule, qui lui a roulé deux fois dessus, avant de s’enfuir. La victime n’est que légèrement blessée.
Il était 2h15, en cette nuit de mardi 1er à ce mercredi 2 avril 2025, quand des coups de feu retentissent à l’angle de l’avenue de l’Industrie et de la rue du Lantissargues. L’alerte est donnée à police secours via le 17 qui dépêche des patrouilles sur zone. Aux même moment, les agents de la Ville de Montpellier en fonction au Centre de supervision urbaine -CSU- suivent les scènes en direct aux caméras.
Un individu a visé, puis tiré plusieurs coups de feu avec un fusil à pompe, face à une voiture qui a pris la fuite. Mais alors qu’il courait à pied derrière la voiture, il était percuté non loin de là par un second véhicule au niveau de l’intersection de la rue de l’industrie et du boulevard Jacques-Fabre de Morlhon. Et alors qu’il gisait à terre, le conducteur aurait volontairement effectué deux manoeuvres successives pour lui rouler dessus.
Voyant que la victime était consciente, les deux conducteurs sortaient des véhicules pour venir la rouer de coups, notamment à la tête, puisqu’à son admission en salle de déchocage à l’hôpital Lapeyronie, il présentait des fractures, de nombreuses démabrations, des plaies au nez à une à une oreille, mais vers 10h, ce mercredi, son état de santé s’étant amélioré -le pronostic vital n’a jamais été engagé-, il était interpellé, notamment par des policiers de la brigade anticriminalité -Bac- et conduit en garde à vue au Service local de police judiciaire, le Slpj.
La victime devient aussi auteur
L’enquête s’est rapidement développée, grâce notamment au relevé des numéros des plaques d’immatriculation des véhicules : âgés de 25 et 29 ans, ils ont également été placés en garde à vue au commissariat central, leur voiture et les domicile perquisitionnés. Le fusil à pompe de la victime, devenue auteur présumé, un Montpellier âgé de 23 ans bien connu de la justice déjà, a été récupéré par les policiers abandonné au sol, dans la rue de l’Industrie.
L’audition des trois suspects va permettre aux enquêteurs du Slpj de reconstituer cette double tentative d’homicide volontaire avec arme -les tirs au fusil à pompe et le fait d’avoir volontairement voulu écraser le tireur- et surtout d’établir le mobile exact. Décidément, il se passe beaucoup d’événements nocturnes agités dans cette rue du Lantissargues !
C’est quoi une salle de déchocage ?
Qu’est-ce que « le déchocage » ? Il s’agit du cœur névralgique du Trauma Center dans un CHU, comme celui de Montpellier. C’est une salle d’accueil dans laquelle est effectuée la première prise en charge hospitalière après un traumatisme violent : accident de la route, accident de travaux, tentative de suicide, blessé par arme à feu ou arme blanche. La victime peut être soignée dans cette salle proche du service des urgences, ou si son état est préoccupant peut être transférée au département anesthésie réanimation, DAR.
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