Tout est parti de la diffusion de photos sur les réseaux sociaux. Rugbiterre, groupe de supporters du club de rugby de Béziers, ne s’attendait pas à ce qu’une soirée organisée le 21 mars dernier, en compagnie de membres du club biterrois, tourne à la polémique.
Une association dénonce la présence de Hans Nkinsi
Le 25 mars, le collectif les Simone veillent, association de lutte contre les violences faites aux femmes, a publié un communiqué dans lequel il condamne la présence à cette soirée, organisée à la brasserie du stade Raoul-Barrière, du deuxième ligne Hans Nkinsi. Celui-ci apparaît sur 5-6 des 50 photos relayés sur sa page Facebook par Rugbiterre.
« Non seulement l’ASBH permet à Hans Nkinsi de porter ses couleurs, mais désormais, l’association Rugbiterre cautionne ce joueur en lui permettant de se racheter, publiquement, une respectabilité », peut-on lire dans le communiqué dont Actu Rugby a été destinataire.
« Les Simone Veillent condamnent avec la plus grande fermeté ces manœuvres de communication abominables et dénoncent le comportement des individus à l’origine de cette mascarade orchestrée dans l’intérêt de Hans Nkinsi », est-il écrit en conclusion.
En décembre 2024, Hans Nkinsi a été condamné par le tribunal correctionnel de Béziers à un an de prison ferme pour violences conjugales en état de récidive. Le deuxième ligne avait déjà été condamné pour des faits similaires en avril 2023. Il fait toujours partie de l’effectif héraultais, ce que déplore l’association les Simone veillent.
« Nous n’avons pas cherché à réhabiliter Nkinsi »
Contactée par Actu Rugby, l’association Rugbiterre est abasourdie par la situation. « Tout ça a été monté en épingle d’un coup », déplore Maxime, secrétaire du groupe de supporters.
« C’est un repas comme on le fait tous les ans. Durant 95% de la soirée, et de la présentation faite par Pierre Caillet, ça n’a parlé que de sportif. Alors oui, Hans Nkinsi a évoqué durant 2 minutes sa situation, car une question lui a été posée. Mais en aucun cas ce n’était une soirée de réhabilitation de Hans Nkinsi », jure Maxime.
Le deuxième ligne n’était pas le seul membre du club de Béziers présent à cette soirée, à laquelle a participé une soixantaine de supporters. Pierre Caillet et Benjamin Bagate représentaient le staff. Parmi les joueurs, outre Nkinsi, Francisco Fernandes, Paul Recor, Pierre Gayraud ou encore Clément Doumenc ont participé.
« Nous tenons à préciser que nous ne choisissons pas les joueurs invités. C’est l’ASBH qui nous a envoyé sa liste. De plus, cette association n’a jamais cherché à nous contacter pour connaître les raisons de la présence de Hans Nkinsi », rajoute le secrétaire de Rugbiterre.
« Tout le monde a passé une excellente soirée. Nous n’avons reçu aucun message de nos adhérents pour nous dire que la présence de Nkinsi était une honte, ni de mauvais retours sur l’événement. Nous n’avons pas vocation à prendre position. Là, il a parlé 2 minutes de son cas personnel. Il ne l’avait jamais fait. Il a dit ce qu’il avait à dire. Point. Rien de plus », souligne Maxime, désabusé par l’ampleur prise par la tenue de leur soirée.
Quoi qu’il en soit, une énième polémique autour de l’ASBH. Qui s’en serait passée volontiers.
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