il avait abattu froidement un père de famille sur un parking d’Ivry-sur-Seine

Un tir fatal et une famille détruite à jamais. Ce mardi 1ᵉʳ avril 2025 doit s’ouvrir devant les assises de Créteil le procès de Yassine S.. Jugé pour assassinat, il est accusé d’avoir abattu froidement Karim, un père de famille de 40 ans, sur un parking résidentiel d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Deux hommes sont jugés à ses côtés pour complicité d’assassinat.

Un tir fatal

Le 6 août 2020, la victime passe une soirée au domicile de ses parents dans une résidence HLM. Si la soirée est conviviale, l’ambiance est tendue un peu plus pas. Un homme en état d’ébriété fait du scandale. Il aurait perdu un bijou. Il crie, s’énerve et menace le voisinage. Il part puis revient à plusieurs reprises.

Descendu avec sa famille, Karim tente de calmer l’individu. Ce dernier est revenu sur le parking avec un pistolet. L’arme est dissimulée derrière son dos. Il braque alors le père de famille. Son doigt presse la détente à plusieurs reprises. La victime s’effondre. Touchée à l’artère fémorale, elle décèdera quelques instants plus tard.

« On aura jamais de mobile »

Après ce crime brutal, l’accusé aurait menacé le père de Karim. « Toi aussi tu en veux une ? », aurait-il proféré avant de s’enfuir. Une voiture attend l’individu près de la résidence. C’est à l’issue d’une course-poursuite avec la police que Yanisse S. est interpellé par la police, puis mis en examen et incarcéré. Le chauffeur ayant aidé l’accusé est aussi inculpé et placé contrôle judiciaire. Cette décision avait poussé les proches de la victime à organiser une marche blanche quelques semaines après les faits.

Après plusieurs années d’instruction, l’heure est aux explications pour Yanisse S., déjà connu de la justice. « C’est corroboré dans le cadre du dossier. C’est un crime strictement gratuit. On aura jamais de mobile. L’accusé dit qu’il n’a pas fait exprès de tirer, mais le soir des faits, il est revenu à trois reprises sur place », affirme Me Aude Derbise-Lequerre, avocate des parents, frères et sœurs de la victime.

Pour l’avocate, le rôle joué par les complices du principal accusé est au cœur des interrogations. L’un des deux hommes a-t-il fourni l’arme à feu au tireur ? Cette question devrait planer autour des débats, qui sont prévus pour durer jusqu’au vendredi 4 avril.