« En plus, elles ont été très polies », se souvient cet homme de 44 ans, à la barre du tribunal, jeudi 13 avril, en évoquant ses victimes.
Deux personnes âgées qu’il a dépouillées alors qu’elle assistait à un rassemblement à la salle de la Martelle au Poiré-sur-Vie, le 15 novembre 2024.
Il venait de leur demander de le conduire à La Roche-sur-Yon. Et a profité d’un instant d’inattention pour leur dérober deux sacs. A l’intérieur : un téléphone portable, des pièces d’identité, un chéquier, une carte bleue et les clés d’une Peugeot 3008.
Le voleur s’est engouffré dans le SUV et a pris la route de La Roche-sur-Yon. Après un passage au bureau de tabac du quartier Jean-Yole, il a poursuivi ses emplettes à l’Intersport des Flâneries. Entre-temps, l’une des victimes a fait opposition sur sa carte. Coincé, il a fini par fuir à Nantes.
Les enquêteurs ont retrouvé le véhicule à la fourrière. Le voleur s’est présenté de lui-même aux gendarmes. Un individu connu pour conduite sous alcool et extorsion de fonds avec violence et menaces de mort.
Médicament et alcool
Quand la présidente Camille Préau l’a interrogé sur ses motivations, le prévenu, menottes aux poignets après avoir été extrait de sa cellule, s’est réfugié derrière une amnésie.
« Ce jour-là, je m’en rappelle pas. J’avais pris des médicaments et de l’alcool. » Un cocktail pour oublier la perte de « [s] on permis, [s] on boulot et [s] es enfants », a-t-il précisé.
« Dans sa culture, c’est l’homme qui doit subvenir aux besoins du foyer », a insisté son avocate. « C’est une détresse psychologique qui l’a poussé à commettre ces infractions. »
Les victimes, impactées matériellement et moralement, ont une autre lecture. « C’est désolant, vraiment dommage. Encore, s’il avait fait ça pour nourrir ses enfants, on pourrait le comprendre. Mais là, c’était pour consommer. »
Ce qu’a reconnu le prévenu à demi-mot, tête baissée. « Je demande pardon aux victimes. »
A l’issue de l’audience, il a regagné la prison avec six mois ferme supplémentaire et l’obligation de dédommager les victimes à hauteur de 889 € et 353,50 €.
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