Le comité d’organisation de Paris-Camembert a tenu une conférence de presse, mercredi 28 avril 2025, pour dévoiler le parcours de son édition 2025 qui se déroulera le mercredi 2 avril 2025… mais la manifestation a aussi largement évoqué la sortie du calendrier de la Coupe de France. En effet, l’annonce est tombée comme la foudre en début de semaine sur la classique « Paris-Camembert ». La Coupe de France ne veut plus, dans son calendrier, de la classique professionnelle qui relie la région parisienne aux terres augeronnes depuis près d’une centaine d’années. Un coup de tonnerre aussi parce que Paris-Camembert, comme l’a rappelé Laurent Aubry, le nouveau patron de la course, a été « l’une des premières classiques à adhérer à la Coupe de France qui regroupe une dizaine de classiques en France ».
Que s’est-il passé ?
La mesure couvait depuis quelques années. La Coupe de France souhaite que toutes ses classiques trouvent les budgets pour être diffusées sur Eurosport, le partenaire télévision. Le problème est que ce budget supplémentaire, environ 35.000 euros, la classique normande ne l’a pas et ce d’autant plus que les collectivités ont été contraintes de diminuer leurs subventions tant dans les Yvelines et Magnanville qu’à l’arrivée (Agglo de Lisieux). « Nous n’avions pas prévu la télévision dans notre budget » reprend Laurent Aubry. Le nouveau patron de Paris-Camembert de poursuivre : « de plus, on ne peut pas se lancer sur une diffusion télévisée en 2025 et éventuellement devoir arrêter l’année suivante faute de budget. Notre objectif pour la télévision, c’est 2027 ».
Et dévoile son parcours 2025
Le sujet devait être au centre de la conférence de presse : le parcours. S’il a été éclipsé, Paris-Camembert a quand même dévoilé le parcours d’une classique créée en 1934. Cette année, le peloton de la classique normande partira de Magnanville pour arriver à Livarot au terme d’une course de 198 kilomètres le mercredi 2 avril. Les coureurs arriveront dans le Pays d’Auge via Thiberville puis Lisieux. Les coureurs, pour la première fois depuis une éternité, n’arriveront pas via la descente de la Basilique mais descendront de la route de Paris pour traverser Lisieux par son centre avant de partir vers Livarot où les coureurs effectueront un final avec une première boucle avant d’en faire une autre, deux fois. L’arrivée sera jugée à Livarot. Rappelons que Benoît Cosnefroy avait inscrit, l’an passé, son nom sur le palmarès de l’épreuve pour la deuxième fois.
Ce que cela va changer pour Paris-Camembert ?
Dans la foulée du podium d’arrivée, il n’y aura donc plus de cérémonie protocolaire à l’issue de Paris-Camembert. Plus embêtant, Paris-Camembert, qui se déroulera le mercredi 2 avril, va aussi sortir du calendrier de la Coupe de France… et de la communication qui va avec…
Des contraintes, mais pas que : « nous n’aurons plus à payer (1600 euros) de ticket d’entrée pour participer à la Coupe de France ou encore payer les chambres d’hôtels des officiels de la Coupe de France. »
Et pour le grand public ?
En fait, cela ne va pas changer grand chose pour le grand public. La course, et c’est le plus important « reste UCI 1.1 ». En clair la même qu’auparavant… et comme c’est ce qui motive les équipes professionnelles à venir ou non… bah le peloton sera le même et viendra toujours chercher des points pour figurer dans le classement international (UCI). La classique professionnelle Paris-Camembert, en sortant de cette Coupe de France, a vécu au rythme d’un non événement car à l’exception d’un coureur ou deux, qui se préserveront pour viser la fameuse Coupe de France, la vie de Paris-Camembert et des passionnés de cyclisme notamment en terres augeronnes ne changera pas parce qu’elle n’est plus dans la Coupe de France.
Maintenant, l’avertissement est à prendre au sérieux car les épreuves cyclistes d’envergure, sans télévision, seront de plus en plus rares dans le futur. Conscient du problème, Laurent Aubry a souligné lors de la conférence de presse : « Nous travaillons avec France 3 et nous espérons que notre collaboration sera plus importante encore pour l’édition 2026. »
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