Il est probablement l’un des meilleurs joueurs français de tous les temps. Fort d’un palmarès long comme le bras, duquel il ne manque que les titres en sélection nationale et le Ballon d’or (même plus de 10 ans après, les fans de foot n’ont toujours pas digéré cette troisième place en 2013) Kaiser Franck, son surnom, s’est longuement entretenu avec le journal L’Équipe, en cette fin mars 2025.
Parmi la kyrielle de sujets évoqués, celui qui a stoppé sa carrière en octobre 2022 est revenu sur les raisons qui, justement, l’ont poussé à prendre sa retraite. Alors même qu’il « avait dans la tête d’aller jusqu’à 40 ans, voire plus loin », tellement « il aimait ça ».
La faute à une succession de blessures, dont certaines se sont enchevêtrées, provoquant chez l’ex numéro 7 du Bayern Munich « des trous dans la jambe ».
« J’ai vraiment eu peur. On aurait pu me couper la jambe »
Durant la saison 2022-2023, pendant laquelle il évoluait sous les couleurs de la Salernitana, en première division italienne, le corps du natif de Boulogne-sur-Mer ne suit plus. « J’ai eu de plus en plus mal au genou. Je n’étais plus dans l’entraînement entre les matches mais dans la récupération pour me préserver. Je prenais deux jours de repos, puis trois ou quatre. J’ai perdu le rythme pour m’économiser », explique-t-il.
Des examens révèlent alors qu’il n’a « plus de cartilage ». Franck Ribéry se fait opérer, « tout se passe bien, avec la pose d’une plaque à l’intérieur ». Malheureusement, « une grosse infection », le frappe près de cinq mois plus tard.
L’infection m’avait rongé. C’était tellement grave que j’avais des trous dans la jambe. J’avais chopé un staphylocoque doré.
Pendant deux mois, il prend des comprimés, mais l’infection ne s’arrête pas pour autant. Finalement, il se retrouve obligé d’être de nouveau hospitalisé, en Autriche.
« J’ai vraiment eu peur. On aurait pu me couper la jambe », se remémore-t-il.
Aujourd’hui, Kaiser Franck, chouchou français des Munichois, rechausse les crampons, comme il l’a fait récemment lors d’un match des « anciens » du Bayern. « Quand je rejoue avec les anciens comme avec mon petit, quelque part, je revis ! », explique-t-il, heureux de n’avoir pas perdu sa jambe.
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